Fiche de lecture portant sur "Dom Juan" de Molière. Cette pièce décrit un personnage infidèle, séducteur, libertin, blasphémateur et hypocrite. Dom Juan, jeune noble vivant en Sicile, accumule les conquêtes amoureuses, séduisant les jeunes filles nobles et les servantes avec le même succès.
[...] Tirso de Molina eut des imitateurs : d'Espagne Dom Juan passe en Italie. Tout en respectant les grandes lignes de l'action, les Italiens condensent la pièce espagnole et l'adaptent aux nécessités dramatiques de leur théâtre ainsi qu'au goût de leur public. Cicognini (1606-1660) garde une partie des imbroglios romanesques du modèle espagnol, mais il donne aussi plus de réalisme aux épisodes rustiques: Tisbée, la poétique bergère de Tirso de Molina, devient une Rosalba beaucoup moins idéalisée: et la paysanne Brunetta - l'Aminta espagnole - a pour père et pour fiancé les personnages grotesques traditionnels dans la commedia dell'arte. [...]
[...] Quoi qu'il en soit, rien dans son Dom Juan ne laisse transparaître une adaptation du modèle espagnol. En revanche, l'influence de Cicognini est visible: Sganarelle a hérité du rôle de Passarino, il en a même gardé quelques répliques. Aussi, Molière n'a pas voulu enlever à l'aventure de Dom Juan la bouffonnerie que les Italiens y avalent introduite. Mais il a fait également de larges emprunts à Dorimond et à Villiers, dont il avait pu voir représenter les œuvres, ou du moins lire les textes. [...]
[...] Arrivé à Séville, Dom Juan reçoit du roi l'ordre d'épouser cette Isabelle, qu'il a compromise, mais il s'intéresse beaucoup plus à doña Ana, fille d'un Commandeur de Calatrava. Se substituant par un stratagème à l'amoureux de celle-ci, il pénètre dans la maison du Commandeur. Mais sa tromperie est découverte, le Commandeur accourt. Dom Juan le tue et prend le large. Dans un village où il s'arrête, on est en train de célébrer les noces paysannes de Batricio et d'Aminta : Dom Juan, après avoir éloigné le jeune marié et ébloui le père d'Aminta en lui promettant la richesse, séduit la jeune femme. [...]
[...] Il se laisse tomber en tournant (III 1). Mais aussi dans l'acte II il reçoit deux fois les soufflets destinés à Pierrot. Le burlesque, dans l'éloge du tabac par Sganarelle, par exemple il n'est rien d'égal au tabac, c'est la passion des honnêtes gens 1). Le fantastique, par les hochements de tête d'une statue, puis son déplacement, l'apparition d'une femme voilée, l'enfer sous les pas de Dom Juan, brûlé par un feu invisible. Molière mêle dans la pièce de Dom Juan à la fois humour, par le burlesque, la farce mais aussi le fantastique et le tragique dans une même histoire, prouvant bien que a certains personnages vont plutôt appartenir le registre burlesque ou de la farce, comme le valet, Sganarelle et à d'autres plutôt le fantastique et le tragique, la statue du Commandeur. [...]
[...] Chaque acte se déroule dans un lieu différent. La durée de la fiction est de 36h Personnages Schéma actanciel : Dom Juan Dom Juan est un noble espagnol marié à Done Elvire et fils de Dom Louis. Il est athée donc il ne croit en aucune divinité, en fait lorsque Sganarelle lui demande Est-il possible que vous ne croyez point tout au ciel ? il lui répond laissons cela (III, ce qui prouve que non. Libertin, il refuse de croire au surnaturel et ne veut être dirigé que par la raison. [...]
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