Fiche de lecture concernant la Condition ouvrière. Simone Weil a toujours voulu comprendre le point de vue de ceux qui sont à l'arrière. Elle va donc devenir ouvrière dans différentes usines afin de comprendre réellement les conditions de travail à l'usine et ainsi pouvoir trouver des solutions pour résister et améliorer ces conditions de travail. Document Word de 2600 mots.
[...] Pour cela il faut trouver un ordre nouveau compatible avec les libertés des ouvriers et leurs sentiments de dignité ouvrière. La discipline de travail doit donc reposer sur la notion d'obligations réciproques. On doit mettre en place des normes établissant une certaine sécurité de l'emploi concernant les licenciements afin que les ouvriers ne puissent plus vivre dans la crainte et l'humiliation. La direction pourrait alors prendre des sanctions pour négligence, faute professionnelle, mauvais travail ou refus d'obéir mais les personnes menacées de sanction seraient alors appeler devant une commission tripartite (ouvriers, techniciens, patrons) qui donnerait une décision finale. [...]
[...] Le chronométrage est utopique ce qui pousse les ouvriers à se surpasser pour augmenter le rendement de la production afin de ne pas se faire renvoyer. Les ouvriers travaillent ainsi de manière épuisante sans une minute de répit pour eux. L'atmosphère de l'usine est caractérisée par une chaleur intolérable, le bruit des machines qui est infernal, des odeurs de produits désagréables qui étouffent l'ouvrier et rend son travail encore plus difficile qu'il ne l'est déjà. Par ailleurs, les outils et machines des ouvriers étant anciens et usés l'ouvrier doit redoubler d'effort dans sa tâche. [...]
[...] Même si les chefs voient en priorité la production de l'usine avant les ouvriers ils doivent tout de même chercher des solutions qui organiseraient des conditions de travail les plus humaines possibles. Cela en diminuant la pression des ouvriers face à leur travail et en évitant donc de les humilier. Les échanges entre patrons et ouvriers devraient donc être d'une égalité totale, d'une franchise et d'une clarté complète de leurs parts. On veut essayer de séparer soumission et acceptation car les ouvriers peuvent accepter des souffrances physiques et morales inévitables s'ils ne sont pas considérés comme des esclaves mais comme des hommes effectuant leur travail. [...]
[...] Ce n'est qu'à partir de 1936 que les mouvements ouvriers font rage. Le 8 mai 1936, un mouvement de grèves est lancé avec occupation des locaux afin d'émettre de la part des ouvriers des revendications sur leurs conditions de travail. Le facteur décisif fut le Front Populaire : l'auteur nous explique qu'ils peuvent enfin faire une grève sans police et sans gardes mobiles. De plus étant donné que chaque ouvrier en voyant arriver au pouvoir le parti socialiste a eu le sentiment que devant le patron il n'était plus le plus faible. [...]
[...] Il démissionne le 22 juin. Conclusion : Il s'est ainsi produit une transformation psychologique du coté ouvrier comme du coté patronal : la nature même du travail sembla avoir changé. Il y a là un progrès moral important d'autant plus que l'accroissement de la camaraderie à contribuer à ce changement en supprimant chez les ouvriers le désir de se dépasser les uns les autres. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture