On appelle la monarchie de Juillet la « monarchie bourgeoise », car Louis-Philippe a prêté serment à la Charte révisée par des députés tous issus de la bourgeoisie. Cependant, les choses sont plus complexes.
La Révolution à pour origines une crise économique, aggravée par l'évolution démographique du pays. Sur ces problèmes se greffent de forts antagonismes sociaux, si bien que c'est l'obstination des ultras qui déclenchent la Révolution (...)
[...] Le budget des cultes ne cesse de diminuer. Toutefois, on assiste à un réveil certain de l'Eglise à partir de 1835, date à laquelle le gouvernement considère qu'elle est nécessaire au maintien de l'ordre social. Le renouveau de l'Eglise est aussi dû au climat de malaise que connaît la population française à l'époque (mal du siècle, dégoût du présent, anxiété, écœurement vis-à-vis de la domination de l'argent). Il se manifeste par un renouveau intellectuel et une transformation de la vie spirituelle au détriment du gallicanisme. [...]
[...] La monarchie mène enfin la politique coloniale des points d'appui pour s'assurer des stations maritimes à Saint-Louis, en Guinée, au Gabon, aux Marquises, à Tahiti. La crise de 1846-1847 et la chute du régime La crise économique de 1846-1847 est une crise cyclique typique ; elle a pour cause des mauvaises récoltes de blé (et une épidémie de mildiou) et une crise du crédit provoquée par l'essor industriel et le surinvestissement. Elle a cependant de graves conséquences politiques et entraîne une forte agitation sociale. [...]
[...] La monarchie de Juillet- Que sais-je ? Les débuts difficiles d'un régime fondé sur l'équivoque On appelle la monarchie de Juillet la monarchie bourgeoise car Louis-Philippe a prêté serment à la Charte révisée par des députés tous issus de la bourgeoisie. Cependant, les choses sont plus complexes. La Révolution à pour origines une crise économique, aggravée par l'évolution démographique du pays. Sur ces problèmes se greffent de forts antagonismes sociaux, si bien que c'est l'obstination des ultras qui déclenchent la Révolution. [...]
[...] De 1830 à 1834, le régime tente de se faire accepter par les cours européennes. Le duc de Broglie pense que l'alliance avec l'Angleterre est une nécessité absolue, mais l'évolution conservatrice de la politique intérieure rapproche la France des puissances absolutistes : ce dilemme est une constante dans la diplomatie française. Les échanges financiers avec la Grande-Bretagne favorisent le rapprochement entre les deux pays, mais la politique ultra-protectionniste déplaît fortement aux Anglais, ainsi que la politique coloniale. Les facteurs idéologiques pèsent lourdement sur la politique extérieure française : l'argent est le dieu des Etats-Unis, comme la gloire est le dieu de la France (Beaumont). [...]
[...] Au plan extérieur, Perrier tente de ménager l'orgueil national tout en préservant la paix et en s'alliant au Royaume-Uni. La monarchie de Juillet se fond dans le parti de la Résistance, notamment du fait de l'échec des doctrines soutenant le Mouvement : tentative infructueuse et dislocation de l'école saint-simonienne, condamnation par le Pape du catholicisme libéral. Enfin, les républicains n'arrivent pas à s'organiser efficacement et à rallier la bourgeoisie des classes populaires : l'émeute lors des funérailles du général Lamarque est écrasée dans le sang. [...]
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