Fiche de lecture : Le Parfum ( Süskind ) - histoire d’un meurtrier

Résumé du document

Le XVIIIe siècle n'était pas une époque facile pour les Européens. C'était un siècle où la violence était très présente. C'est à cette période de l'histoire qu'ont eu lieu en effet la guerre de 7 ans et la Révolution française. Pourtant, c'est pendant ces années que les plus grandes avancées technologiques de l'humanité ont eu lieu. L'écrivain allemand Patrick Süskind évoque, dans son œuvre littéraire Le Parfum, l'univers du petit peuple de Paris, mais aussi celui de la parfumerie telle qu'elle se pratiquait alors. Dans le texte suivant, je vais démontrer, par le biais de l'analyse de l'époque et du personnage Jean-Baptiste Grenouille, qu'il est bel et bien question de ce monde particulier dans le classique de la littérature germanique Le Parfum.

Extraits

[...] Il agit de manière particulièrement égoïste. Il ne se gêne pas pour écraser les autres, même les tuer, et, lorsqu'il les aide, ce n'est jamais voulu. C'est plutôt pour le bien de sa quête d'identité. Cette personnalité décrite ci-dessus concorde avec une des définitions d'antihéros données par Wikipédia, soit : Héros qui obéit à des principes dépréciés ou dénigrés par la société Pour conclure, ce roman à succès de l'auteur allemand Patrick Süskind dessine à merveille le peuple parisien du XVIIIe siècle ainsi que le monde du parfum de ce moment de l'humanité. [...]

[...] À cause de son absence d'émanation, il effrayait les personnes qui le côtoyaient et il passait inaperçu pour les gens qu'il croisait dans la rue. L'odorat est le seul sens à être lié à la partie reptilienne (inconsciente) du cerveau plutôt qu'à la partie cognitive (consciente). La population n'imagine pas l'importante qu'elle accorde aux odeurs dans la vie de tous les jours. L'olfaction touche donc beaucoup plus la mémoire et les émotions que les autres sens. Grenouille semble l'avoir se l'être expliqué dès sa naissance. [...]

[...] Il nous fait voyager dans le Paris de 1750. Une autre des qualités de ce roman est qu'il nous permet de mieux comprendre pourquoi cette époque est surnommée Le Siècle des Lumières. Il y a effectivement eu à ce moment un bouleversement majeur dans des domaines particuliers, comme celui des parfums. C'est dans ces années que les procédés de fabrication comme l'enfleurage ou la distillation ont connu un nouvel essor, ce qui a permis aux fragrances de développer leur subtilité en abandonnant l'odeur animale de la graisse utilisée. [...]

[...] Le seul fait que l'apparence de la plupart des jeunes femmes s'apparentait à la condition de la mère du protagoniste amenait que ce n'était pas des détails comme l'état des dents et des cheveux qui définissaient la beauté. C'était un moment de l'histoire populaire marqué par l'extrême dureté de la vie. De nos jours, puisque la grande majorité des filles de 25 ans sont encore à la fleur de l'âge, il serait impensable qu'une femme, dans la mi-vingtaine, édentée et chauve, soit perçue comme belle! [...]

[...] Cette quête était tellement importante pour lui, qu'à un moment dans le livre, alors qu'il croit que c'est impossible de la réussir, il tombe gravement malade. Il est sur le point de mourir, lorsqu'il apprend qu'il existe d'autres techniques pour extraire la substance odoriférante. Cela lui redonne le gout de vivre et le soigne automatiquement. Par contre, vers la fin du roman, il finit par se rendre compte que c'est peine perdue, jamais il ne parviendra à avoir SON odeur authentique qui lui permettra d'avoir de la reconnaissance et de l'amour. [...]