Paul Fabre, monastère de Peyrot
Dans les Cévennes, du milieu de XXème siècle jusqu'à ses dernières décennies, un homme devenu convers au monastère de Peyrefort, relate sa rencontre avec la littérature et sa séparation d'avec les hommes.
Devenu frère convers du monastère de Peyrefort situé dans les Cévennes, le narrateur se rappelle de ces figures qui l'ont aidé à prendre conscience de sa singularité.
Ses parents d'abord qui décèdent prématurément, la mère alors qu'il n'a que six ans, le père avant sa majorité, et qui le laissent orphelin, malhabile à comprendre ses relations aux autres.
[...] Fiche de lecture Titre : le monastère de peyrefort Auteur : Paul Fabre Pagination : 184 pages numérotées dont deux pages de dédicaces chapitres numérotés, non titrés, et une dernière page réservée aux notes. En bref : Bien que n'épousant que très peu la notion de "terroir", le roman de Monsieur Fabre constitue un modèle d'introspection intellectuelle qui redonne ses lettres de noblesse à la littérature et à la philosophie. Une langue particulièrement soignée mise au service d'une réflexion significative autour de l'humanité. [...]
[...] Eu égard à la ligne éditoriale, cependant, l'auteur semble prendre quelques libertés que n'apprécieront pas forcément les lecteurs des éditions l'écir. Le public visé demeure très large, public national, même si les lecteurs cévenols doivent être privilégiés. Remarques : - Deux pages manquantes : 34 et 141. - Deux chapitres numérotés 23. [...]
[...] Elle suggère aussi, à l'instar de Montaigne, que tout ici-bas n'est que branle perpétuel et que la vie, en définitive, mérite d'être vécue malgré ses vicissitudes. Cet optimisme, même s'il semble peu évident, transparaît dans quelques descriptions savoureuses, poétiques, mélancoliques ou humoristiques, de menus faits : le paragraphe de la page 70, par exemple, brossant le portrait du cerbère, mérite d'être cité pour le rire qu'il déclenchera infailliblement chez les lecteurs : "Le type parfait de l'emmerdeur hautement qualifié, dont le moteur premier et unique est la suspicion envers tous et chacun, qui vous chercherait des poux sur une coquille d'œuf et qui vous soupçonnerait presque midi de venir folâtrer à quatorze heures". [...]
[...] C'est là qu'il reverra la plupart de ses anciens amis de fortune ou d'infortune comme le couple Maurice/Brigitte, en déliquescence, ou Martine, l'épouse de Jacques mort entre-temps, dont le suicide émeut le narrateur. Commentaire : L'écriture de Monsieur Fabre, désormais, nous la connaissons. Elle est irréprochable : d'une grande fluidité et convoquant toutes les figures marquantes de la littérature et des arts en général (poètes troubadours, Paul Valéry, Claudel, Crébillon, etc.), elle embaume littéralement ce roman, en faisant de lui, plus qu'un roman, une réflexion sur les pouvoirs de la lecture, sur le sens de la vie. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture