Aurélia Mardon a réalisé 80 entretiens avec des collégiennes, lycéennes, parents et professionnels du monde scolaire. Auparavant, elle a également réalisé une analyse documentaire d'ouvrages qui expliquent aux adolescentes ce que sont les règles et qui assument un devoir d'informer les parents. Enfin, elle a réalisé des observations en collège lors de séances d'éducation à la vie sexuelle et relationnelle.
III- L'apport principal du texte.
Le but est de montrer que les règles sont, au-delà du phénomène biologique, entourées par un ensemble de croyances et de représentations dans la société. Elles sont vues comme une transition identitaire chez la jeune fille. Leur apparition signifie que la jeune fille quitte le monde de l'enfance pour rentrer dans celui de la féminité et de la maturité. Ainsi, les filles doivent se définir une nouvelle définition d'elles-mêmes, impliquant un changement de statut identitaire et donc d'actions. (...)
[...] Les grandes étapes de l'argumentation de l'auteur. Les premières règles comme signe de féminité et de maturité. L'évolution de l'information. Avant le XIXème siècle (et jusqu'en 1960 dans les milieux bourgeois), on ne parlait pas des règles dans la famille. Les facteurs qui vont modifier cela sont la déchristianisation, la liberté sexuelle, la contraception, le mouvement féministe, les transformations de la famille, l'individualisme et l'évolution des psychologies qui vont assouplir l'éducation et le dialogue avec la fille. Plusieurs causes pouvant être liées entre elles. [...]
[...] Les premières règles représentées alors comme un signe de féminité et maturité par la famille. La famille va alors informer la jeune fille qu'elle devient une femme, c'est-à-dire plus mature. C'est à dire que la féminité va être représentée par la capacité de reproduction qu'incarnent les règles. La mère informe une première fois de manière précoce souvent suite à sa propre expérience négative où elle n'a pas été elle-même informée et donc elle ne veut pas faire revivre cela à sa fille, ou alors suite à une naissance ou juste par devoir de parole. [...]
[...] C'est aussi le cas des filles qui ont leurs règles de façon précoce et s'attachaient à rester dans le monde de l'enfance. Pour celles qui aspiraient à ce changement, c'est la joie ; surtout celles qui ''sont en retard'' et donc mécontente de ne pas les avoir eu avant. On voit alors l'importance que prend le calendrier pubertaire : il s'agit d'être comme les autres dans son milieu pour être intégrée (ne pas les avoir trop tôt ni trop tard) d'où le fait que certaines soient mécontentes ou contentes, donnant lieu à des stratégies de mensonge également à la famille. [...]
[...] Mardon A., ''les premières règles des jeunes filles : puberté et entrée dans l'adolescence'', Sociétés contemporaines, 2009/3, 168p. Sommaire Problématique II- Méthodes employées par l'auteur III- L'apport principal du texte IV- Les grandes étapes de l'argumentation de l'auteur Les premières règles comme signe de féminité et de maturité L'évolution de l'information Les premières règles représentées alors comme un signe de féminité et maturité par la famille II- Les premières règles comme changement de définition de soi et de son statut Un événement important Un sens donné Un statut nouveau donnant lieu à des actions nouvelles Problématique. [...]
[...] Si la fille était informée avant que les premières règles arrivent ou qu'elle était dans un contexte favorable à l'invisibilité des règles, elle le voit de façon neutre voir positive. Mais si la jeune fille a eu ses premières règles de manière précoce ou sans information, ou encore dans un lieu public, elle ne comprend pas, panique et se représente cela comme la honte, la saleté. L'apparition des règles provoque souvent l'appel à une personne proche et féminine. Un sens donné. Les règles sont une période de transition où la fille va se donner une nouvelle définition d'elle-même. [...]
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