Manifeste, surréalisme, André Breton, Imagination CPGE Bac
Fiche de lecture sur le célèbre Manifeste du Surréalisme d'André Breton. Axée sur l'Imagination et son rôle.
[...] Breton affirme les limites du logos, de la pure logique qui appauvrit. Il prétend que le rêve peut ronger le « réel » et que la splendeur onirique peut transcender les situations sordides qui la suscitent. Pourtant, Breton ne veut pas la disparition de la raison mais l'extension de son domaine de vigilance à tous les domaines de la vie humaine. En effet, à la fin du manifeste, il exhorte à chercher comprendre le monde en accroissant notre science de nous même. III. [...]
[...] Ex : Vaché prend un obus comme souvenir, il lui confère alors la légèreté d'un objet du souvenir et se projette dans le temps où la guerre sera finie par l'imagination (faisant fi des contraintes espace/temps). Pour Breton, l'univers n'existe que dans la représentation qu'on s'en fait et celle-ci est d'abord verbale donc libérer le langage, c'est libérer l'individu des contraintes de la réalité (l'idéal libertaire est très prégnant dans toute l'œuvre de Breton). « C'est vivre et cesser de vivre qui sont des solutions imaginaires. L'existence est ailleurs ». [...]
[...] Aussi pour lui, dans la littérature fantastique, l'apparition d'un spectre a le même degré de vraisemblance qu'une scène de banquet de roman naturaliste. Pourtant, le gain est considérable car l'esprit du lecteur se trouve prêt à accepter le surgissement du merveilleux dans la vie et donc à permettre sa naissance. Cependant, il adresse un blâme aux contes de fées qui conduisent à des déceptions pour l'homme et ne s'intéresse dans le merveilleux qu'à ce qui est susceptible de se retrouver dans le monde réel (objet, personnages, lieux). [...]
[...] Le Manifeste du surréalisme . André Breton I. Présentation de l'œuvre L'œuvre ici présentée est celle d'André Breton, père du surréalisme, elle se décompose en deux manifestes à proprement parler, suivi de « prolégomènes à un troisième manifeste du surréalisme, ou non » et conclu par un chapitre « du surréalisme en ses œuvres vives », tous ces chapitres répondant à des bouleversements de la vie de Breton, de nouvelles découvertes ou simplement à la nécessité de nouveaux éclaircissements et de nouvelles directions pour le mouvement (d'après ce que j'en ai compris). [...]
[...] D'ailleurs, par le collage, il clame sa victoire sur l'adversité et permet l'affirmation d'une liberté. En effet, il transforme un donné que l'on subit (agression verbale formulée à son encontre par exemple) en un objet que l'on construit, suprême vengeance de l'esprit qui surmonte et recrée la réalité. On peut dire que pour Breton, par le jeu de l'image, du merveilleux et de l'imagination, l'esprit humain se prouvait à lui-même sa liberté en remodelant le réel à sa guise. Le discours poétique devait s'inspirer du langage surréaliste (libéré des contraintes de la communication et de la représentation) pour créer un nouveau rapport au monde. [...]
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