Fiche de lecture de l'ouvrage d'économie de Paul Krugman Pourquoi les crises reviennent toujours.
[...] Krugman revient tout d'abord sur la situation économique mondiale avant la crise. Depuis la chute de l'URSS, le capitalisme n'a plus d'opposition et fonde donc l'ordre mondial. Les nouvelles technologies de l'information ont modifié le monde du travail et la réussite est glorifiée. Même si leurs pratiques sont parfois condamnables, les multinationales ont permis des améliorations significatives dans les pays en développement mais leur niveau de vie reste tout de même inférieur à celui de l'Occident. Le signal d'alarme ignoré : l'Amérique latine en 95 Grâce à l'arrivée de nouveaux dirigeants au Mexique dans les années 80, le pays connut une bonne croissance tout comme l'Argentine qui s'était ouverte aux marchés internationaux. [...]
[...] Krugman évoque ensuite dans le chapitre les fonds spéculatifs (ou hedge funds) qui font fluctuer les marchés le plus possible et peuvent donc gagner tout comme perdre beaucoup. Les fonds spéculatifs semblent avoir joué un rôle important dans certaines crises en attaquant la monnaie de certains pays. La concurrence entre les fonds les poussa à faire des placements de plus en plus risqués et ceux-ci étant liés quand l'un a des difficultés, un cercle vicieux s'enclenche touchant alors les autres fonds. [...]
[...] Krugman en déduit qu'il faudrait en cas de crise un contrôle temporaire des capitaux. Il explique de nouveau cette idée chapitre 9 lorsqu'il dit qu'en cas de crise, la dévaluation marche pour les pays développés et certains pays en développement mais si la dévaluation est impossible, les contrôles sur les capitaux deviennent nécessaires, agissant comme couvre-feu sur leur fuite, le temps que le calme se rétablisse 202). Krugman n'aime pas l'idée d'intervention de l'Etat mais considère cela nécessaire et même au lieu de décourager les investisseurs, à long terme, serait plutôt de nature à les rassurer, dès lors qu'ils en auraient accepté l'idée 202). [...]
[...] Le sauvetage de l'Argentine eut finalement lieu à travers la Banque mondiale. Suite à cette crise, Krugman explique que la pensée dominante considérait que cette crise était une erreur spécifique du Mexique et qu'elle ne se reproduirait pas dans des économies fonctionnant bien comme celles d'Asie dont la croissance reposait sur une coopération étroite entre la libre entreprise, l'intervention financière du gouvernement et une bureaucratie technocratique or cette promiscuité entre les élites des affaires et le gouvernement a créé une sorte de capitalisme de connivence qu'on a accusé de favoriser les profits privés au bien-être de l'économie nationale. [...]
[...] En 1991, il a reçu la médaille J. B. Clark qui récompense, aux Etats-Unis, tous les deux ans, celui qui est jugé le meilleur économiste de moins de 40 ans. Ce keynésien est devenu le grand nom de l'approche économique de la géographie et, dans ce domaine, il n'hésite pas à prendre la défense de la mondialisation. Mais il explique aussi, de manière très convaincante, que le libre-échange n'est pas toujours la meilleure des solutions et qu'il peut être efficace de mettre en place un système d'aides publiques à l'innovation. [...]
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