Imagination Kafka Métamorphose Analyse Résumé
Fiche de lecture sur ce grand mythe de la littérature qu'est La métamorphose de Kafka.
Analysée axée sur le rôle de l'Imagination.
[...] Un soir, ce sont ces locataires qui aperçoivent Gregor, sorti de sa chambre pour écouter sa sœur jouer du violon. Un grand dégoût les traverse et ils décident de quitter le logement. C'est un tournant pour la famille : ils prennent conscience qu'ils ne peuvent plus vivre avec lui, ils veulent s'en débarrasser ; pour eux, ce n'est plus vraiment Gregor. Gregor comprend et se laisse mourir en pensant à sa famille, dernier geste d'humanité. La famille se sent libérée et pense désormais joyeusement à leurs projets d'avenir. [...]
[...] Ils ressentent un profond sentiment d'horreur et de dégoût, le fondé de pouvoir s'enfuit et le père repousse Gregor dans sa chambre. II-Gregor est désormais enfermé dans sa chambre, il réfléchit beaucoup, s'inquiète pour sa famille qu'il faisait vivre avec son travail. C'est sa sœur qui lui apporte à manger malgré le dégoût qu'elle ressent : il se cache pour éviter qu'elle ne le voie. Sa perception est de plus en plus troublée bien qu'il s'habitue à son nouveau corps, bouge mieux. [...]
[...] On retrouve toute une démarche pour tenter d'apprivoiser l'impensable, de supporter l'insupportable et de normaliser la situation. Ceci ne peut se faire sans une intervention de l'imagination qui doit venir en aide à une raison incapable de normaliser une telle situation. On retrouve alors toute une démarche de normalisation, ou au moins une tentative de normalisation qui apparaît avant tout comme une dénégation face au surnaturel de la situation, à l'inconnu de celle-ci. Gregor veut ainsi se lever et sortir comme avant pour trouver dans les autres un moyen de banaliser la situation et de la désamorcer en la réintégrant dans la réalité commune. [...]
[...] En effet, c'est ainsi que la sœur le considère, sans chercher à le comprendre ou à l'écouter, avec dégoût : elle jette la nourriture qu'il n'a pas voulu comme si elle était spoliée. La porte de la chambre de Gregor apparaît alors comme une sorte de frontière entre deux mondes incompatibles, qui ne se connaissent pas, ne se comprennent pas : seule la spéculation, l'imagination peut tenter, avec toute la force du préjugé, de franchir cette porte. Gregor doit lui faire face à une transformation qu'il ne maitrise pas et qui le trouble. [...]
[...] Il est enfermé dans ce corps qu'il ne connait pas, qui fausse ses perceptions. Ainsi, dans cet état d'incompréhension et d'enfermement, il se sert de son imagination comme d'un exutoire, d'une nouvelle vie. Il tente d'appréhender sa nouvelle nature, sa nouvelle existence par un travail de réflexion qui ne fait pas toujours appel à des informations objectives. Un dernier thème apparaît, celui de la « nourriture inconnue » : alors même qu'il cherche à quitter sa chambre, à découvrir l'extérieur, à envisager un véritable plaisir par la pensée de la nourriture ou de la musique, il se rend compte que sa misère est telle que même cette évasion là, purement spirituelle, lui est interdite. [...]
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