Barbey D'Aurevilly, d'ailleurs pour cela surnommé par ses détracteurs « Barbey d'or vieilli », a par ses valeurs aristocratiques entre autres fait preuve d'un anachronisme constant dans son œuvre par rapport à son siècle. Ces valeurs sont en effet apparentes dans ses écrits, et notamment dans une histoire sans nom, qu'il a écrit à l'age de 72 ans et par lequel il a pu prouver sa maîtrise éclatante du roman et illustrer par ailleurs son goût de l'horreur. En effet on retrouve dans cette longue nouvelle – considérée avec les diaboliques comme l'un de ses chefs d'œuvre – les thèmes favoris du célèbre écrivain normand : la passion, le crime, le surnaturel, le satanisme… De plus ici le portrait d'une femme à l'implacable volonté exacerbe ces domaines récurrents.
Tout d'abord l'auteur place comme souvent l'action dans une période historique, ici à la veille d'un évènement majeur, à savoir la Révolution Française, ce qui permet au récit de s'inscrire dans une perspective historique et aux personnages d'évoluer au travers de « l'épaisseur » de leur époque. Cela met en place un contraste entre ce qui agite la France et même toute l'Europe et ce qui n'est un drame que pour deux ou trois personnes. Barbey par ailleurs cultivait les contrastes dans ses œuvres. Et de plus l'évocation de la fin de l'Ancien Régime permet à l'auteur de montrer sa désapprobation face à la remise en cause de l'ordre social, en constamment mettant en parallèle l'avant et l'après révolution. En effet ce grand nostalgique parle des mœurs du XVIIIème siècle « expirantes » (partie II) et d'une dissolution du « bronze antique et solide de la France dans le dépotoir de la Révolution » (partie IV). Cela montre son sentiment de supériorité face à son époque qui majoritairement se trouve être celle d'une société bourgeoise que Barbey D'Aurevilly méprise.
[...] Bibliographie Barbey d'Aurevilly, Une histoire sans nom et idem, Les diaboliques. [...]
[...] Fiche de lecture : J. Barbey D'Aurevilly, "Une histoire sans nom" Barbey D'Aurevilly, d'ailleurs pour cela surnommé par ses détracteurs Barbey d'or vieilli a par ses valeurs aristocratiques entre autres fait preuve d'un anachronisme constant dans son œuvre par rapport à son siècle. Ces valeurs sont en effet apparentes dans ses écrits, et notamment dans une histoire sans nom, qu'il a écrit à l'âge de 72 ans et par lequel il a pu prouver sa maîtrise éclatante du roman et illustrer par ailleurs son goût de l'horreur. [...]
[...] Cela montre son sentiment de supériorité face à son époque qui majoritairement se trouve être celle d'une société bourgeoise que Barbey D'Aurevilly méprise. C'est peut-être pour affirmer cette supériorité qu'il fait très souvent des allusions historiques et littéraires au cours de cette œuvre. En effet le récit est entrecoupé de réflexions de l'auteur, ce qui donne l'impression qu'il s'agit d'une histoire racontée à nous presque comme s'il le faisait à l'oral. Sa culture encyclopédique qui apparaît par ses nombreuses citations et références peut néanmoins donner un aspect pesant au fil des pages. [...]
[...] La description de ce morceau de Cévennes fait naître chez le lecteur des sentiments qui resteront : asphyxie et horreur. Agathe, la servante, qui croit jusqu'à la mort de Lasthénie que celle-ci a été ensorcelée, représente le penchant qu'à Barbey pour le fantastique qui souvent affleure dans ses œuvres. Ainsi Agathe va croiser le chemin du mauvais présage qu'est le cercueil à son retour de sa prière en Normandie Au final comme toujours les passions apparaissent être des mouvements destructeurs qui sont chez cet auteur le moteur d'une fatalité dévastatrice. [...]
[...] Barbey veut avant tout montrer les souffrances que peuvent entraîner les passions. Mme de Ferjol est l'incarnation de cette passion (ne serait- ce que son amour passion pour feu son mari), d'un certain fanatisme (son extrême piété), d'un excès constant en tous points de vue. C'est en effet une femme redoutable et diablement manichéenne, en accord donc avec ce drame si effroyable. A la fin de la partie la scène où elle se blesse volontairement avec le crucifix nous fait penser que c'est bien elle la possédée et la folie qui s'exprime alors aussi violemment est terrifiante. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture