La pièce Huis clos de Jean-Paul Sartre a été écrite en 1943 et jouée pour la première fois en mai 1944 au théâtre du Vieux-Colombier à Paris. Elle appartient à l'Existentialisme, un courant philosophique et littéraire où l'être humain définit le sens de sa vie par ses actions.
En préambule à l'enregistrement phonographique de la pièce en 1965, Jean-Paul Sartre déclare qu'il voulait créer une pièce pour trois amis, une pièce sans lui, où chacun aurait un rôle de la même importance. Pour cela, il fallait qu'aucun d'eux ne quitte la scène. En effet, si l'un d'eux la quittait, même pour un court instant, il penserait que les deux autres auraient un rôle prépondérant durant le laps de temps où il serait absent. Ainsi, il fallait qu'ils restent ensemble tout au long de la pièce. Sartre s'est alors demandé comment on pouvait garder trois personnes ensemble sans jamais les faire sortir de scène, et ce, pour l'éternité. D'où l'idée de situer sa pièce aux Enfers.
[...] Mais les disputes continuent et Garcin donnera la morale de la pièce : Alors, c'est ça l'enfer. Je ne l'aurais jamais cru Vous vous rappelez : le soufre, le bûcher, le gril . Ah quelle plaisanterie. Pas besoin de gril, l'enfer c'est les autres. Souligner les points qui semblent intéressants Tout d'abord, la pièce présente des clichés symboliques des Enfers. Les personnages ne peuvent pas fermer les yeux et les lumières ne s'éteignent pas, ils sont obligés de voir tout le mal qu'ils ont fait et ce qui leur arrive, sans pouvoir se dérober. [...]
[...] Fiche de lecture : Huit clos, J.-P. Sartre Replacer dans le contexte La pièce Huis clos de Jean-Paul Sartre a été écrite en 1943 et jouée pour la première fois en mai 1944 au théâtre du Vieux-Colombier à Paris. Elle appartient à l'Existentialisme, un courant philosophique et littéraire où l'être humain définit le sens de sa vie par ses actions. En préambule à l'enregistrement phonographique de la pièce en 1965, Jean- Paul Sartre déclare qu'il voulait créer une pièce pour trois amis, une pièce sans lui, où chacun aurait un rôle de la même importance. [...]
[...] Ils voient dans une certaine mesure ce qui se passe dans le monde des vivants, mais ne peuvent pas intervenir. Il faut donc mourir sans regret et avoir réglé tous ses problèmes. Mais Inès nous dit : On meurt toujours trop tôt ou trop tard En effet, est-il possible d'être prêt à mourir ? De plus, on ne décide pas du moment où l'on meurt (normalement La torture morale est aussi matérialisée tout au long de la pièce (et de l'éternité par des disputes incessantes entre les trois personnages et un climat de doute. [...]
[...] Leur vie est finie, mais nous, nous avons toujours prise sur la nôtre et pouvons la modifier. Au final, Huit Clos est une pièce plaisante qui nous dit que l'Enfer n'est pas un lieu de torture physique, mais de torture morale où nos actes sont soumis au jugement implacable d'autrui. Une fois la mort advenue, nous n'avons aucune prise sur la façon dont le monde les interprétera. Les trois protagonistes du drame en font l'amère expérience. Il faut donc agir tant que nous sommes en vie. [...]
[...] Mais l'interrogation demeure. Avis personnel, conclusion J'ai beaucoup aimé cette pièce. Elle amène une réflexion sur un sujet qu'on ne maitrisera jamais vivants, faute de pratique : la mort. Les personnages ne sont pas attachants à cause du mal qu'ils ont fait et de leur comportement égoïste : ils sont obsédés par leur histoire et ne cherchent pas à s'entraider. Cependant, on en vient à éprouver de la pitié pour eux, ce qui permet de prendre leur situation pour exemple et de méditer sur le sens de nos actes. [...]
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