Synthèse de l'ouvrage « Victoires et déboires, Histoire économique et sociale du monde du XVIème siècle à nos jours » de Paul Bairoch. Fruit de plus de vingt ans de recherche et d'enseignement à l'Université de Genève, cette histoire économique et sociale restitue, dans la diversité du temps et de l'espace, l'internationalisation du monde. Cette synthèse, après un prologue consacré à l'entre-deux révolutions (de la révolution néolithique de l'agriculture et de la ville aux prémices de la révolution industrielle), traite des sociétés industrielles occidentales et de la révolution industrielle (1500-1850).
[...] P 168 Les échanges On va décrire les aspects permanents en laissant de côté, pour le moment, les bouleversements provoqués par la mondialisation du XVIe siècle. La plus grande partie des échanges, en valeur et en poids, est destinée à la région et organisée autour des villes dont la demande est dominée par les subsistances : blés, viandes, produits laitiers, vins et huiles. Viennent ensuite les matériaux de construction et le combustible : pierre, bois, charbon de bois et de terre. [...]
[...] A la veille de 1830, l'industrie traditionnelle dominait encore. C'est avec l'indépendance, que les efforts se sont intensifiés et qu'on mit en place une politique douanière plus favorable aux intérêts industriels et des subsides gouvernementaux à l'industrie charbonnière et aux filatures de coton. En 1860, le niveau d'industrialisation belge est tel que le pays se retrouve à la deuxième place sur le plan mondial (après le Royaume-Uni), place qu'il conserve jusque vers 1885-90 lorsqu'il est dépassé par les Etats-Unis. Entre 1830 et 1900, la Belgique est le deuxième exportateur de charbon, et le premier par habitants, devançant le Royaume-Uni. [...]
[...] Par conséquent, il a fallu de moins en moins de personnes travaillant dans l'agriculture pour couvrir des besoins accrus. La réduction devient très rapide à partir des années 1950. P102 L'effacement des paysans Du début des civilisations de l'Antiquité jusqu'au milieu du XVIIIe siècle, les agriculteurs représentaient environ de 70% à 95% des actifs suivant les lieux et les époques, à quelques exceptions près de certaines régions qui se spécialisent très tôt, comme les Pays-Bas qui, dès le XVIIe siècle n'ont plus que 50 à 55% d'agriculteurs dans la population active mais concentrent une grande partie du commerce de l'Europe avec le reste du monde. [...]
[...] D'autres emprunts techniques aux musulmans ont pris des voies parfaitement pacifiques. Les relations commerciales avec l'orient ont pu se développer (Venise, Gênes d'abord qui, vers 1300, sont parmi les 3 plus grandes villes de l'Europe chrétienne - chacune environ hab. la première étant Paris avec hab.) et les habitudes de consommation changer : sucre, épices, satin, velours, brocarts, bouton pour les vêtements. Il est difficile de faire la part entre l'apport des croisades et celui des contacts avec l'Espagne musulmane. [...]
[...] Et ce n'est que vers 1878/1882 que les niveaux de 1440/1459 ont été retrouvés, soit plus d'un siècle après le début de la révolution industrielle. P.56 Découverte de l'Amérique Le fait que d'autres, avant Colomb, aient fait la même découverte (Leif Ericsson, peut-être des Chinois) n'a pas laissé de traces et n'a eu aucune influence importante. En revanche, la découverte de Colomb constitue une rupture mondiale puisqu'on trouve des répercussions dans tous les continents. En fait, on peut considérer cette découverte comme la rupture la plus importante après les deux révolutions (néolithique et industrielle). [...]
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