Fiche de lecture de l'ouvrage de Fabien Girandola intitulé Peur et persuasion : présentation des recherches (1953-1998) et d'une nouvelle lecture.
[...] Elle prend appui sur trois types d'informations : une cognitive, une affective et une sur le comportement antérieur. (Zanna et Rempel, 1988). La dimension cognitive. La peur peut augmenter ou diminuer la capacité cognitive des individus allouée à un traitement de message persuasif impliquant ; elle peut soit augmentée soit inhibée la motivation à s'engager dans une analyse en profondeur du message. La dimension affective. L'émotion a un impact direct sur l'attitude et les comportements qui lui sont conformes indépendamment d'un effet sur la dimension cognitive comportementale. [...]
[...] La peur a les propriétés d'une pulsion motivante qui reflète un état de tension à réduire ou éliminer. La réduction de cet état procède de l'activation de deux processus cognitifs aux effets opposés, l'un facilitant la persuasion l'autre lui résistant. Entre un niveau bas et un modéré la peur faciliterait le changement d'attitude. Entre un niveau modéré et un fort, les individus résisteraient à la tentative de persuasion. Jusqu'à un certain point la persuasion serait facilitée, au- delà la résistance à la persuasion prendrait le pas. [...]
[...] Chez les adolescents et les adultes l'augmentation de la menace renforce les intentions de prévention s'ils pensent être capables de faire face à la menace. Un effet boomerang est obtenu s'ils pensent ne pas être en mesure d'y faire face. Ces auteurs n'observent pas cet effet boomerang chez les enfants, probablement car les enfants n'ont pas atteint le stade des opérations formelles et ne développeraient pas cette stratégie de restauration du contrôle L'anxiété, dépression. Hale, Lemieux et Mongeau (1995) trouvent que les sujets anxieux traitent les messages systématiquement tant que les moins anxieux ont tendance à utiliser des heuristiques. [...]
[...] Le modèle des réponses parallèles s'appuie sur une analyse cognitive des messages utilisant la peur. Leventhal (1970) distingue le contrôle du danger de celui de la peur. Le contrôle du danger est un processus cognitif de résolution de problème ; les individus émettent des comportements de protection adaptée à la représentation qu'ils se font de la menace ou du danger. Le contrôle de la peur est un processus émotionnel subjectif ; il réduit la peur à l'aide de mécanismes tels que le déni, l'évitement, la minimisation de la menace, etc. [...]
[...] La peur agirait indirectement sur la motivation à la protection à travers la sévérité et la vulnérabilité perçue. Rogers prédit que si la menace est évaluée forte et le coping valable alors l'intention d'émettre des comportements adaptés à la menace devient probable. Par contre si la menace est évaluée forte et le coping non valable les sujets ont toutes les chances d'être victime d'un effet boomerang qui diminue les intentions d'émettre des comportements adaptés à la menace Le modèle étendu des processus parallèles «Extended parallel process model (Witte, 1992). [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture