Théophile Gautier qui fut un poète, romancier, peintre et critique d'art français nous présente ici un court texte intitulé « de la mode » qui a été publié en 1858 dans l'Artiste, Le Journal Des Dames et Messager des dames et des demoiselles, nous explique et décrit avec grande sagesse La Mode.
Sujet peu connu et surtout incompris par de nombreuses personnes de son époque. La Mode qui est partagé à travers l'art du vêtement tel une deuxième peau du corps humain. Le nu que font disparaitre les tailleurs et les couturières (...)
[...] Que faut-il alors pour se considérer comme étant à la mode ? Le vêtement du latin vestimentum qui vient de vêtir, serait alors d'après Théophile Gautier une chose ressemblant à un déguisement cachant le nu et la forme humaine du corps. A l'époque où les artistes et peintres nous présentaient des corps tel d'un dieu Grecque, des torses aux pectoraux bien divisés, des bras aux biceps en relief nous dis-t-il est- ce vraiment la réalité du corps qu'on aperçoit alors ? [...]
[...] Il y a également la femme de bal. Femme dont la tradition fait qu'elle soit décolletée et ayant les bras nus, rajoutant une touche de perfection : le maquillage. Cette légendaire poudre blanchâtre qui nous procure le beau lorsqu'on aperçoit la femme en question. Sans oublier le noir des yeux, celui qui marque les yeux et dessine l'arc des sourcils. Le maquillage est alors lui aussi une faveur que la femme porte en profit de la mode. C'est alors que la femme représente la modernité dans son plus bel appareil et la mode n'est-elle pas tout le moderne possible et non le passé ? [...]
[...] C'est en cela que se pose le problème de reproduction. Les peintres n'arrivent point à reproduire le beau du vêtement, ils n'accèdent pas à en faire un chef- d'œuvre comme celui du corps nu. L'art dissimulerait alors tout le beau, le merveilleux et le peu commun du costume. Mais est-ce pour autant que le vêtement comme le costume par exemple ne serait rien d'autre qu'une draperie protégeant et cachant le corps humain ? Bien au contraire, le vêtement est au-dessus du nu. [...]
[...] Théophile Gautier encourage les femmes, à en faire ainsi. Tout ce qui plaisant à la vue et synonyme de modernité fera partie de la Mode. Comme nous le dit Théophile Gautier La mode a raison sur tous les points A travers cette critique faite aux peintres de l'époque, ne reconnaissant pas la mode et les éléments qui la composent, l'auteur par une précision irréprochable nous propose tout le dessein de la mode, qu'il ne suffit pas de la porter, mais de la reconnaître, la choisir en la différenciant. [...]
[...] En effet lorsqu'on est confronté à la perfection de la coupe, le fini de la façon et principalement le bien-porté dont nous parle Gautier, on crée alors ce que quiconque n'a encore jamais vu : la distinction. Mais il ne s'agit guère que d'hommes et de costumes. Les femmes avec la crinoline et autres coquetteries ont une grande importance dans cette mystérieuse Mode dont nous parle Gautier. Effectivement, elles apportent leur beauté féminine, leur grâce majestueuse et leur style unique. La coiffure en rajoute à l'éloge de la mode. [...]
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