La force de guérir est l'oeuvre d'Edouard Zarifian, professeur de psychiatrie et de psychologie médicale et formé à la psychothérapie.
De part ses grandes connaissances en pharmacologie, Zarifian va, dans un premier temps, s' intéresser aux traitements médicamenteux lourds et parfois abusifs qui mettraient en échec toute la pratique de la psychiatrie (...)
[...] Ces éléments ne pourront être réunis qu'au cours de temps de parole, écoute, et de mise en place de confiance entre le soignant et le soigné . La relation thérapeutique agira alors à la naissance de cette cohésion entre les deux personnes qui ont la même envie et aura des effets parfois surprenants comme, par exemple, effet placebo .Grâce aux simples faits de la parole et de écoute entre le soignant et le soigné, un comprimé qui en est en fait pas un, aura les même effets qu' un remède médicamenteux réel . [...]
[...] Il alarme en 1996 du nombre de psychotropes ( tels que tranquilisants, anti-dépresseurs . ) utilisés en France dans Le prix du bien être; le moindre trouble du psychisme ferait alors objet une médicalisation qui certes soulage mais ne résout en rien le mal être . Alors que, jusqu' ici, auteur se concentrait sur échec des traitements médicamenteux, il va dans Les jardiniers de la folie en 1998 faire le bilan de état de la psychiatrie et mettre en évidence les éléments responsables de la guérison: écoute et le respect de la personne . [...]
[...] THESE ET ARGUMENTATION Edouard Zarifian part du constat: acte de soigner repose sur des êtres humains engagés, par le jeu de la parole et de écoute, dans une confrontation à valeur thérapeutique . En effet, il va démontrer à travers ses recherches et les observations qu' il a pu faire en psychiatrie, que la guérison est possible que si la parole est présente; il faut que le malade puisse exprimer ses souffrances pour entrer dans un processus de guérison; il a besoin de se sentir entouré et écouté par ses soignants mais aussi son entourage pour accepter idée de guérir . [...]
[...] Et pour soigner, il faudra qu'il se fonde sur les dire de ses malades et donc communiquer avec lui . Un dialogue de confiance se mettra alors en place . Alors qu' en médecine générale, on va abord vouloir faire disparaître la plaie visible avant de intéresser à être malade . Le dialogue viendra après, parfois . Cependant, la situation dressée par Zarifian est autant plus critique que même les soignants des difficultés mentales ne prennent plus le temps écouter leurs usagers . [...]
[...] Le corps est indissociable du psychisme .Et si la parole est le premier outil en ce qui concerne les troubles psychiques, il devrait aussi être dans le soin des maladies corporelles afin que le soigné visualise son mal, accepte et soit partenaire de son soignant dans la démarche de guérison . Le soignant quant à lui a pour rôle de guérir le malade et de lui rendre sa pleine santé . Mais ces soignants seraient-ils au service de la médecine avant être au service de son patient? Ne privilégient-ils pas la technique à attention ? [...]
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