[...] Il constate la montée de l'art et la culture dans le champ éducatif et social à travers les politiques culturelles qui se développent. Ce serait l'essor d'un paradigme esthético-culturel, alternatif au paradigme rationnel-scientifique. Il y a, couplé aux politique, une nouvelle place des artistes dans le champ éducatif et social (pas limité à l'école). Les artistes sont appelés à être attelés volontairement à la tâche éducative et réparatrice de l'éducation. C'est quasi mondial. Des politiques éducatives misent sur la réussite de l'art et la culture. Il y a en plus, un foisonnement des finalités et objectifs de l'éducation artistique et culturelle, une inflation des arguments la défendant : c'est donc un domaine fortement surdéterminé.
Kerlan se montre à la fois heureux de cette démocratisation d'une culture artistique et en même temps il se demande : offre-t-on réellement à ces enfants et adolescents, la chance d'une vraie expérience esthétique ? Il constate un écart entre la généralité des propos des politiques culturelles et éducatives avec la singularité de ce qui y est en question. Le consensus disant que l'art est bénéfique suppose l'existence d'une relation entre art et l'accomplissement de soi et de la communauté. Comment prouver son efficacité ?
[...] Pour Alain Kerlan, un dispositif d'éducation artistique et culturelle doit ménager une articulation souple et ouverte avec les objectifs de l'institution scolaire, voir un décrochage, une autonomie relevant de sa justification intrinsèque. Dans cette forme scolaire, le temps de l'évaluation est un écueil redoutable car elle rescolarise ce que le dispositif a déscolarisé. C'est une difficulté, un obstacle (...)
[...] Il faut alors cesser de donner à l'art et la culture des objectifs et finalités extérieures, en comprenant qu'ils valent par eux-mêmes. Pour Goodman l'art ne réclame aucune justification extrinsèque, il ne faut pas sortir de l'art et la culture pour justifier l'art et la culture mais à l'inverse en comprendre la spécificité. Tous les acteurs observés pensent que le travail artistique peut être un modèle possible au travail enseignant et partagée comme reconquête d'un modèle d'existence oublié. Cela passe par le nécessaire desserrement de la forme scolaire. [...]
[...] De plus, on vient mesurer ce que l'on sait évaluer et ce qui demeure la valeur scolaire dominante comme mesurer les progrès en langage. Enfin cela vient surtout répondre à une évolution politique qui appelle à justifier l'investissement. Pour éviter cela, le dispositif doit nécessairement être une pédagogie du projet. Or entre artiste et enseignant, projet ne signifie pas la même chose : programmatique et déductive pour le maître, spiralaire et holiste pour l'artiste. Il faut alors que la principale condition de réussite soit de savoir ce qu'on en attend, ce que l'on vise. [...]
[...] Kerlan A., L'entrée éducative : la culture comme expérience et rencontre Contribution dans un séminaire de travail, Paris, avril 2008. Sommaire I. Constat et problématique II. Posture et recherche III. Un consensus reflet d'une croyance ? 1 IV. Les arguments affirmant le bénéfice de l'art dans l'éducation V. Analyse de cet argumentaire Conditions pour la réussite de l'éducation artistique et culturelle Constat et problématique. L'auteur dit qu'aujourd'hui on peut constater et analyser la multitude d'objectifs assignés à l'art. L'auteur veut s'interroger alors sur la possibilité, dans le champ éducatif, de concevoir l'art comme une expérience esthétique propre. [...]
[...] Il faut aussi veiller à bien différencier art et culturel. L'art prend place dans l'ensemble plus vaste de la culture. L'éducation culturelle peut être une expérience. Le problème étant justement que l'éducation ne propose guère aux élèves de véritables expériences culturelles. Ne devrait-on pas s'attacher à organiser la rencontre, de rendre possible pour chacun la rencontre personnelle avec la culture, permettre et accompagner l'expérience vraie de la culture comme rencontre ? Conditions pour la réussite de l'éducation artistique et culturelle. [...]
[...] Il constate la montée de l'art et la culture dans le champ éducatif et social à travers les politiques culturelles qui se développent. Ce serait l'essor d'un paradigme esthético-culturel, alternatif au paradigme rationnel-scientifique. Il y couplé aux politique, une nouvelle place des artistes dans le champ éducatif et social (pas limité à l'école). Les artistes sont appelés à être attelés volontairement à la tâche éducative et réparatrice de l'éducation. C'est quasi mondial. Des politiques éducatives misent sur la réussite de l'art et la culture. [...]
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