[...] Pendant la Seconde Guerre mondiale, les femmes remplacent les hommes dans les usines car les hommes sont au front. Elles sont donc une main d'oeuvre essentielle puisqu'elles comblent la pénurie d'emplois mais surtout elles présentent des avantages : elles coûtent moins cher que les hommes puisqu'elles ne doivent constituer qu'un salaire d'appoint. L'auteur définit alors les femmes de cette époque comme « une armée de réserve ».
Après la Seconde Guerre mondiale, la croissance reprend. Les femmes, qui avaient pris la place des hommes et qui ont fait fonctionner la machine économique pendant cinq années, doivent céder leurs emplois aux hommes.
Entre 1945 et 1970, les femmes vont alors avoir une activité discontinue voir une inactivité dominante. C'est-à-dire que jusqu'en 1962, elles sont inactives : la courbe de l'emploi féminin dessine une crête où on travaille entre 20 et 25 ans puis on arrête dès le mariage ou la natalité. La femme opère un choix (presque moralement forcé) entre travail et famille. Et cela est encouragé par le baby-boom. En 1968 la courbe évolue en « M » : c'est l'activité discontinue où on commence par travailler entre 20 et 25 puis on s'interrompt son activité dès le premier enfant et une fois que les enfants sont grands la femme reprend le travail. C'est l'alternance entre travail et famille.
[...] Les femmes sont davantage au chômage que les hommes. En 1983 il y avait six millions d'hommes chômeurs et 10,8 pour les femmes ; en 1994, il y avait 11,1 et 14,6 respectivement. C'est aussi un chômage plus long et plus résistant aux reprises économiques. Cela touche surtout les femmes de plus de 25 ans, mais moins les plus de 50 ans.
Les raisons de ce sur chômage sont les suivantes :
- Objectivement, les femmes ont moins de diplômes que les hommes. Cette tendance tend à se modifier selon Merle (...)
[...] C'est oublié car le préjugé sur les femmes sur le marché de l'emploi fait que l'on tolère. Par exemple, on va être choqué de voir un jeune sur quatre au chômage mais pas que c'est un phénomène féminin. On ne sera pas choqué de voir le chômage des ouvrières à 20% quasiment. Cette tolérance sociale est due à un rapport à des critères sociaux implicites. Cela est un décalque des inégalités dans la vie en société. Les conditions de travail : Le chômage pousse à la précarisation de l'emploi. [...]
[...] Invisible car ce qui indigne c'est le fait d'être en temps partiel mais on parle très peu du salaire d'où le titre donné à ces femmes les working-poors : elles ne sont ni chômeuses ni assistées mais elles travaillent sans gagner correctement leur vie. L'auteur parle d'un processus féminin invisible socialement. Attention problème de statistiques : une chômeuse n'égale pas une inactive donc on peut noyer le chômage dans l'inactivité ; un temps partiel n'égale pas un temps plein : il peut y avoir peu de chômage mais beaucoup de temps partiel ; découragement n'égale pas forcée ni choisit non plus. [...]
[...] La précarité de l'emploi féminin : un sur-chômage socialement toléré. Les femmes sont davantage au chômage que les hommes. En 1983 il y avait six millions d'hommes chômeurs et 10,8 pour les femmes ; en 1994, il y avait 11,1 et 14,6 respectivement. C'est aussi un chômage plus long et plus résistant aux reprises économiques. Cela touche surtout les femmes de plus de 25 ans, mais moins les plus de 50 ans. Les raisons de ce sur chômage sont les suivantes : - Objectivement, les femmes ont moins de diplômes que les hommes. [...]
[...] C'est-à-dire que jusqu'en 1962, elles sont inactives : la courbe de l'emploi féminin dessine une crête où on travaille entre 20 et 25 ans puis on arrête dès le mariage ou la natalité. La femme opère un choix (presque moralement forcé) entre travail et famille. Et cela est encouragé par le baby-boom. En 1968 la courbe évolue en M : c'est l'activité discontinue où on commence par travailler entre 20 et 25 puis on s'interrompt son activité dès le premier enfant et une fois que les enfants sont grands la femme reprend le travail. [...]
[...] Dans une situation de chômage : une chômeuse n'égale pas non plus un chômeur. Il y a des problèmes d'indemnisation notamment car les femmes sont moins indemnisées que les hommes. Par exemple, un homme marié reçoit plus qu'un homme célibataire mais ce n'est pas aussi net chez la femme. Donc il y a une faible indemnisation pour la femme. Le chômage est donc aussi inégal, sélectif et discriminant que le marché de l'emploi. Et pourtant c'est un phénomène invisible socialement, personne n'en parle (et notamment pas les médias). [...]
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