Le dernier jour d'un condamné, Claude Gueux, Victor Hugo, réquisitoire contre la peine de mort, réalité du prisonnier d'époque, milieu carcéral
Le dernier jour d'un condamné est un roman de Victor HUGO, publié en 1828. Au départ publié sous anonymat, il faudra attendre trois ans plus tard, que Victor HUGO appose véritablement sa signature sur son oeuvre, par le biais de la préface qui la préfigure. Le roman est considéré comme un véritable réquisitoire contre la peine de mort que Victor HUGO publie, alors que l'opinion publique, dans sa grande majorité, est en faveur de cette même peine, inscrite dans les textes de lois et appliquée sous le règne de Charles X. Le dernier jour d'un condamné ne
compte pas moins de 49 chapitres, à la longueur différente, tantôt très courts et brefs, tantôt plus longs.
Le récit est fait à la première personne du singulier, et est assimilé au journal d'un condamné à mort anonyme.
L'histoire est organisée autour de trois lieux ; Le Bicêtre, la Concergerie et l'Hôtel de ville.
Claude Gueux (roman éponyme du personnage principal de l'oeuvre) est un roman court (voire une nouvelle) de Victor HUGO, publié en 1834. Il n'y a pas de chapitres, et l'on remarque l'oeuvre est construite par une suite de paragraphes de longueur variable. Les phrases sont généralement courtes et incisives. Malgré ce manque de chapitres, on peut remarquer trois parties dans l'ouvrage : la vie de Claude Gueux avant d'être incarcéré, son séjour en prison, puis son jugement et sa condamnation. A la fin du roman, Victor HUGO prend la plume et adresse au lecteur une sorte de plaidoyer, visant à créer le questionnement, la réflexion.
[...] Nous le démontrerons pages chapitres mois. C'est ce qui sépare le condamné de son exécution, une fois la sentence prononcée. Contrairement à ce que l'on peut penser, et c'est généralement le cas aujourd'hui dans les pays appliquant la punition capitale, la peine de mort n'est pas une mort ponctuelle. Elle se fait sur la durée, et ce n'est pas pour rien que Victor HUGO a rédigé son roman à la manière d'un journal : cela montre l'évolution des pensées du condamné durant la longue attente qui précède son exécution et les différents stades qui y mènent. [...]
[...] On peut donc conclure définitivement que la prison, dans Le dernier jour d'un condamné, est un endroit funeste, malsain et glauque. Dans Claude Gueux, l'image de la prison (matériellement) est presque inexistante (ce qui semble assez paradoxal). Victor HUGO semble ne pas avoir mis l'accent volontairement sur cet aspect. Toutefois, il peut être important de noter que la maison d'arrêt dans la quelle Claude Gueux séjourne est séparée en divers quartiers, que la cantine est assez grande, et que des ateliers se trouvent à l'intérieur du bâtiment. [...]
[...] Après s'être exilé une fois de plus à Guernesey, il rédige Les Châtiments, en 1853, Les Contemplations, en 1856, Les Misérables, en 1866. Après avoir décliné catégoriquement la proposition d'amnistie de Napoléon III, il attend la défaite de Sedan (guerre franco-prussienne) et la déchéance de Napoléon III pour revenir en France. Dès lors, il participe activement à la vie politique du pays, en proposant des lois, en incarnant en quelque sorte le retour de la république. Victor HUGO meurt de 22 mais 1885. Des milliers de personnes sont présentes à ses funérailles. [...]
[...] Arrivé à l'Hôtel de ville, le compte à rebours est mis à jour ; il reste deux heures et cinq minutes. Sûrement les minutes les plus douloureuses de la vie du condamné ; il parle d'une agonie de six semaines et d'un râle de tout un jour. Il réfléchit à nouveau à ce qui l'attendra après la mort, et au départ s'en fait une image plutôt bonne. Mais au fur et à mesure, ses pensées deviennent morbides et glauque. Il s'endort, cauchermarde à nouveau. Et à son réveil, le prêtre lui annonce que sa fille est là. [...]
[...] Une fois arrivé, on le conduit dans un bureau dans lequel il rencontre son successeur le nouveau condamné à mort qui, a son tour, mourra six mois après le condamné. On peut ici relever l'aspect mécanique de la justice et de l'industrie de la peine de mort, si l'on peut ainsi la nommer. Tout est prévu et finement calculé. Aux chapitre 26 et 27, alors qu'il ne reste que six heures de vie au condamné, celui-ci se pose un certain nombre de questions à propos de son exécution, du moment même où la guillotine tranchera sa tête. [...]
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