Scène 1:
La première scène s'ouvre sur le monologue d'Émilie. Son père, Toranius, tuteur d'Octave, a été assassiné par celui-ci au moment des proscriptions. Émilie a juré de le venger, en dépit des bienfaits du meurtrier qui, devenu empereur sous le nom d'Auguste, l'a recueillie et la traite comme sa fille adoptive. Les années ont passé, mais Émilie n'a rien oublié. Elle hait Auguste. Cinna, son amant, petit-fils de Pompée, n'obtiendra sa main qu'au prix de la mort de l'empereur.
Scène 2:
Cependant, Émilie, bien que fière et ferme, tremble pour celui qu'elle aime, consciente qu'elle engage la vie de son amant. Émilie s'ouvre de ses craintes à sa confidente Fulvie. Émilie se ressaisit pourtant vite et l'honneur l'emporte sur la passion amoureuse.
[...] Les personnages de l'empereur et de Cinna nous paraissent sous un autre jour. L'empereur paraît plus humain, moins tyrannique, plus mesuré et sage qu'il n'a été présenté au premier acte. Cinna, quant à lui, n'apparaît plus comme le héros de la liberté et de la libération de Rome, mais comme un être englué dans le dilemme engendré par lui seul et sa passion amoureuse. Voltaire a écrit : La scène de la délibération est d'un genre dont il n'y avait aucun exemple chez les anciens ni les modernes : détachez-la de la pièce, c'est un chef-d'œuvre d'éloquence ; incorporée à la pièce, c'est un chef-d'œuvre encore plus grand Acte III : Les remords Sc Maxime, qui ne connaissait pas la position d'Émilie face à la conjuration en a été informé par Cinna. [...]
[...] Mais Émilie n'exprime que haine et colère, accusant Cinna de lâcheté. Si Cinna ne la venge pas, elle tuera elle-même Auguste. Cinna est donc contraint d'accomplir la vengeance d'Émilie et d'assassiner son bienfaiteur, mais il paiera son crime par sa propre mort. Sc Emilie pleure, elle souffre et en fait part à Fulvie, sa suivante. Cependant, son amour est subordonné à son désir de vengeance. Cinna doit s'acquitter de son forfait et choisir ensuite de la mort ou d'elle Le bouleversement intérieur de Cinna est complet dans ce troisième acte. [...]
[...] Sc Livie, l'impératrice démontre à Auguste que les extrémités de la rigueur exaspèrent les inimitiés. Elle conseille la clémence qu'elle présente comme un calcul habille et un geste politique fort. Sc Émilie paraît tandis qu'Auguste s'est retiré. Fulvie l'accompagne. Elle sait que Cinna est convoqué par l'empereur et que Maxime s'est (prétendument) suicidé. Au milieu de cette situation délicate, Émilie se montre toujours d'une incroyable fermeté. Elle se félicite d'avoir accompli tout ce qui était en son pouvoir pour venger son père et libérer Rome. [...]
[...] En face de maxime et de Cinna tourmenté, Émilie paraît grandie à nos yeux, car sa force d'âme est ferme et inflexible. C'est elle qui revigore les chances de la conjuration qui était sur le point d'achopper. Acte IV : La prise de conscience Sc Euphorbe se rend auprès d'Auguste pour dévoiler la conspiration. Il fait croire à l'empereur que son maître s'est donné la mort en se jetant dans le Tibre. En ce qui concerne Cinna, Euphorbe explique que celui-ci persiste dans ses projets criminels. [...]
[...] Avant de laver son honneur par la mort, Maxime veut se venger d'Euphorbe dont les mauvais conseils l'ont conduit à une situation qui lui paraît inextricable. Maxime, conduit par la passion (amour jaloux et défiance envers Cinna) l'ont conduit à trahir son ami et à se déclasser (on le croit mort). La conjuration est ruinée et Cinna ne tuera pas l'empereur (il sera intercepté avant et tué). Cinna et Maxime sont déliés de leurs dilemmes. La pièce pourrait être close, mais Auguste n'a pas pris sa décision. [...]
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