[...] L'auteur nous présente dans un premier temps, le but affiché de la Sonacotra par les politiciens de l'époque : il s'agissait d'aménager des espaces urbains afin d'offrir un logement aux immigrés du Nord de l'Algérie. Nous sommes dans le contexte de la guerre d'Algérie.
Très vite, ce projet s'est détourné une première fois de son objectif et est devenu un objectif social où il s'agissait de mettre en place un processus de rénovation et d'aménagement des zones insalubres en France afin de promouvoir la promotion sociale, « la fin de la misère ».
Mais en réalité les conséquences ont été tout autre, ceci a engendré un repli sur le foyer, une ségrégation et une stigmatisation de l'image des populations résidentes : à savoir les immigrés et les catégories populaires
[...] En fin de compte, il ne s'agit que de faire pire selon l'auteur car la Sonacotra a détruit des logements insalubres à l'horizontale pour en recréer d'aussi insalubres mais à la verticale. Mais en plus, la Sonacotra a opéré un recensement puis un tri de la population habitante. Ce tri a eu pour conséquence une relégation spatiale et sociale : les plus démunis ont été rejetés plus loin encore de la périphérie de la ville et dans des conditions toujours plus mauvaises. Ces populations sont agglomérées dans des cités dites de transit qui deviendront des cités de rapatriés. « Les autres » (travailleurs ayant des revenus) seront reclassés dans les espaces reconstruits, mais qui restent de mauvaises qualités, où ils seront agglomérés : plus communément connus aujourd'hui sous le nom des HLM (...)
[...] De l'objectif de loger des immigrés d'Afrique du Nord, la Sonacotra passe à celui de résorber les bidonvilles et enfin à celui de réaménagement de l'espace urbain. L'auteur conclut qu'on peut observer, grâce aux chiffres, ce décalage entre la volonté de résorber la misère et les résidents de ces nouveaux foyers : moins de disent avoir connu le bidonville comme antécédent résidentiel Cela signifie qu'il n'y a pas eu de promotion sociale grâce au logement. On a seulement relégué les populations dîtes comme ayant un déficit d'intégration vers des cités de transit, créant une discrimination spatiale. [...]
[...] Bernardot M., Chronique d'une institution : la sonacotra (1956-1976) Sociétés contemporaines, pp39-58. Sommaire II- Méthode de recherche III- L'apport principal du texte IV- Les grandes étapes de l'argumentation de l'auteur La Sonacotra comme accueil d'immigrés à priori Mais l'objectif réel est le réaménagement et la rénovation de l'espace urbain Qui entraîne des conséquences néfastes Problématique et hypothèses. L'auteur traite de la Sonacotra, ce qui signifie Société nationale de construction pour les travailleurs algériens. Il se demande quel a été le rôle de la Sonacotra ? [...]
[...] IV- Les grandes étapes de l'argumentation de l'auteur. La Sonacotra comme accueil d'immigrés à priori . Dans un contexte de la guerre d'Algérie, la Sonacotra apparaît comme un moyen servant à loger et contrôler des populations immigrées, venant du Maghreb principalement. Ce processus sera visible notamment dans les grandes métropoles qui ont un fort taux de présence des immigrés. Pour mener à bien ce projet, la Sonacotra crée trois types de biens immobiliers : les foyers de travailleurs, les cités de transit et les logements HLM, plus tard il y aura aussi les filiales HLM. [...]
[...] Ceci est dû au fait que la Sonacotra a du mal à se procurer des terrains (il y a des refus notamment des municipalités qui cherchent à restructurer le centre-ville ou car elles ne veulent pas la présence d'immigrés). Ainsi la Sonacotra va construire ses logements à la périphérie des villes, là où se trouvent les bidons villes. Mais encore dans des villes communistes qui connaissent d'importants problèmes de logements ou encore dans des villes ayant des pénuries de logements et ayant une arrivée de population massive à loger. Le statut de la Sonacotra va alors changer. [...]
[...] Il s'agira notamment des ouvriers maghrébins ou les ménages français sous condition de ressources régulières. Les autres, qui ne seront pas sélectionnés, seront déplacés vers les cités de transit Il s'agira notamment des familles originaires d'Algérie ayant beaucoup d'enfants et les célibataires insolvables. Cet objectif est présenté comme une façon de mettre fin à la misère de ces bidonvilles et promouvoir l'ascension sociale de cette population . Qui entraîne des conséquences néfastes. Mais pourtant, si l'on regarde tout d'abord le paysage urbain, il se situe à la périphérie des villes. [...]
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