[...] L'auteur utilise une démarche quantitative. Il a recourt aux chiffres et aux statistiques. Dès le début de l'ouvrage, il nous donne le chiffre '' 3,5 millions de chômeurs '' et le pourcentage '' plus de 12% de la population active ''. Il parle tout de suite de l'arrivée du chômage de masse.
Il a également une démarche qualitative puisque, à l'aide de références scientifiques (ouvrages, articles, monographies, enquêtes...), il fait une analyse comparative, du XIXème siècle à nos jours, du travail et de la société. Il veut comprendre le présent au regard du passé. C'est ici une approche historique.
[...] La régulation sociale c'est l'État qui impose un fonctionnement assurantiel qui fonctionne quand il y a croissance car la croissance permet de produire des biens à partager et assurer des dépenses possibles pour l'avenir. C'est aussi la croyance que l'écart entre classes puisse se réduire et la condition des enfants s'améliorer. L'État peut assurer des compromis, des régulations etc... Dans trois domaines : la protection sociale, le maintien de l'équilibre et le rapport salariés et entreprises.
Au niveau de la protection sociale, elle sert à améliorer la condition ouvrière mais aussi elle sert à tous. Ensuite elle va se morceler car les plus aisés ne veulent plus financer pour les ouvriers donc il va falloir créer des régimes différents. Mais cependant tout le monde bénéficie de cette « propriété de transferts » (des richesses). Il faut éviter la destitution sociale mais cela va au-delà de cet objectif : cela devient la redistribution.
[...] L'État intervient de plus en plus mais non plus pour l'intégration et l'homogénéisation mais pour l'insertion avec le concept de discrimination positive qui concerne non plus tout le monde mais une partie de la population (exemple des contrats aidés). Il y a eu un déplacement de l'intervention étatique de l'intégration à l'insertion. Cela va engendre un brouillage entre aide sociale et sécurité sociale. Apparaissent de nouvelles populations dites à problème qui pose la question de l'insertion car ils sont menacés par l'indigence mais qui ne relève pas de la maladie, de l'accident ou de la vieillesse. Ils sont privés non pas de la capacité de travailler mais privés du travail lui-même. On est dans un modèle entre l'universel (pour tous) et particulier (à une partie). En 80 apparaît ce problème d'insertion (...)
[...] Concrètement, il n'y aura pas de moyens suffisants pour embaucher. On va alors supprimer des emplois dans l'industrie sans les reconvertir dans le tertiaire. On supprime plus d'emplois que l'on en crée. Cela crée ce que l'auteur appelle une ''périphérie précaire une déstabilisation des stables Les personnes ayant un CDI peuvent être licenciées. Les causes de tout cela sont doubles. D'abord il y a eu une baisse des revenus de l'Etat couplé à la hausse du chômage faisant que l'assurance chômage n'a pas pu répondre à cette massification. [...]
[...] Cela permet de calmer le mécontentement social plus que d'intégrer. L'exemple de la famille et des relations, et leur rapport à la dégradation du travail. Il part du constat que la famille se dégrade. Il dit que ce n'est pas les accrochages familiaux qui entrainent la précarité mais la précarité qui entrainerait des accrochages familiaux. La vulnérabilité de la structure familiale viendrait de la perte de statut social et de la précarité économique liées à la dégradation de la condition salariale. [...]
[...] Seulement c'est plus compliqué quand l'État n'a plus les moyens comme aujourd'hui. On tend à faire une redistribution des actifs vers les inactifs ce qui cause un problème du fait de la hausse du chômage. Les conséquences sur la société : la désaffiliation, nouvelle question sociale. Ainsi il y aurait trois nouveaux problèmes sociaux liés au travail. D'abord, la non-reconversion de l'industrie au tertiaire va menacer les classes moyennes. Elles basculeraient dans la précarité, ce qui pourrait entrainer un déséquilibre de la structure sociale d'après Castel. [...]
[...] Enfin, l'Etat a un rôle de régulateur entre les partenaires sociaux notamment avec la création du salaire minimum garanti (SMIG devenu SMIC en 70). Ce salaire est censé se développer avec la croissance. C'est une garantie en termes de revenu. Tout le monde appartient à cette condition salariale. Le salaire n'est plus qu'une rétribution, il est aussi une garantie des droits sociaux. L'Etat impose aussi la mensualisation des ouvriers comme chez les employés. Ils ne sont plus rémunérés aux rendements mais pour leur force de travail globale. [...]
[...] Ce n'est pas à l'entreprise de jouer ce rôle pour Castel. Cet avis peut être une réaction à la crise où l'État Providence se désengage de ses fonctions. Il conclut avec une image d'Épinal (estampes sur des sujets populaires) d'une famille de 1980, représentative du constat qu'il a dressé, et avec Comment vont-ils agir ? Car c'est l'État social qui est évidemment interpelé. Peut être ceci est adressés à l'État. [...]
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