Fiche de lecture sur « l'Assommoir » d'Emile Zola. Après la présentation de l'oeuvre, la fiche s'attache à analyser les extraits les plus représentatifs du naturalisme. Elle présente aussi les différents personnages et apporte un éclairage sur les rapports de l'oeuvre avec le naturalisme et l'impressionnisme.
[...] - Stendhal : aspect psychologique des personnages - Flaubert : influence du milieu sur l'être et effacement du narrateur D'après la la préface de L'Assommoir, on peut constater que le travail de Zola s'articulait autour de plusieurs axes comme la reproduction exacte de la vie, la qualité de l'observation, directions d'écriture qui impliquent l'effacement du narrateur et le récit de vie de personnages ordinaires. Voyons donc à présent si l'incipit de L'Assommoir répond à ces exigences. Les premières pages de L'Assommoir De Gervaise avait attendu jusqu'à il était entré en ami Situation d'énonciation : narrateur extérieur à l'histoire L'incipit présente la situation initiale, c'est-à-dire les personnages (Gervaise, Lantier absent, Etienne, Claude, un peu plus loin Coupeau) et les lieux (petite chambre insalubre dans l'hôtel Boncoeur) Focalisation : narrateur omniscient à tendance interne. [...]
[...] Ce type de discours permet l'expression de sa trivialité et de sa spontanéité. L'alambic : personnification Gardait une mine sombre souffle intérieur ronflement puis p62, laissait couler sa sueur d'alcool sans une gaieté Image de la bête tapie dans l'ombre : souterrain sourdement L'alambic symbolise la menace de l'alcool qui peut se répandre, dans une gradation, à la salle, aux boulevards, à tout Paris. Attitude de Gervaise Elle est muette, ce sont les autres qui parlent. Elle est déjà vaincue puisqu'elle recule devant la machine. [...]
[...] Pourtant, tout comme sa future épouse, il est lui aussi déterminé par l'alcoolisme. Et petit à petit dans leur union, Coupeau entraîne Gervaise dans l'alcoolisme puis la déchéance et le vice. Ensuite, Lantier réapparaît, s'installe dans leur vie et les pousse plus bas encore dans l'abrutissement. Ainsi, ces deux personnages sont similaires parce qu'ils entraînent l'héroïne du roman dans cet abrutissement, même si au début Coupeau semble différent et représente l'espoir d'une vie rangée. Ce qui les différencie est en fait leur rôle au sein même du livre : Coupeau acquiert l'étoffe d'un personnage à part entière, ce qui n'est pas le cas de Lantier. [...]
[...] Verbe assommer fréquent dans le livre. Chapitre 2 : la mauvaise société, c'était comme un coup d'assommoir, ça vous cassait le crâne, ça vous aplatissait une femme en moins de rien. Chapitre 12 : elle descendait encore vers l'hôpital, elle remontait vers les abattoirs. C'était sa promenade dernière, des cours sanglantes où l'on assommait, aux salles blafardes où la mort raidissait les gens dans les draps de tout le monde. Symboliquement, c'est la mort. Le déterminisme Théorie philosophique selon laquelle les phénomènes naturels et les faits humains sont causés par leurs antécédents. [...]
[...] Elle faisait le tour de la misérable chambre garnie. (périphrase insistant sur la précarité) Nombreux indices soulignant la pauvreté : - commode à laquelle il manque un tiroir - table graisseuse - pot à eau ébréché - trois chaises seulement - lit de fer prenant les deux tiers de la pièce (petitesse) - malle vide Nombreux indices soulignant la saleté : - chemises et chaussettes sales - châle troué - pantalon mangé par la boue Détail : paquet de reconnaissances du Mont de Piété marquant le manque d'argent, les dettes, élément récurrent dans tout le roman. [...]
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