J'ai vu finir le monde ancien a été rédigé six mois après les attentats du 11 septembre 2001 contre le World Trade Center et le Pentagone, alors que la guerre d'Afghanistan menée contre le régime des Talibans s'était achevée victorieusement et que la possibilité d'une intervention en Irak commençait à être envisagée. L'auteur s'efforce, aux travers de six chapitres consacrés respectivement aux États Unis, à l'islam, au monde vu par Ben Laden, à Israël, aux grandes plaques tectoniques du monde arabo-musulman et enfin au nouveau monde, de mettre à jour les principaux éléments moteurs susceptibles de « faire avancer notre planète, en crise suraigüe depuis le 11 septembre ».
De ce fait, la majeure partie des développements est consacrée à une explication des fondements de la situation existante au jour de la rédaction de l'ouvrage, davantage qu'au détail de la direction susceptible d'être imprimée au monde par ces éléments moteurs.
[...] La nécessaire mise en place de moyens militaires nouveaux de lutte contre l'islamisme
Pour Alexandre Adler, les moyens militaires de lutte hérités de la guerre froide apparaissent aujourd'hui inadaptés. Ainsi, il n'y a plus grand intérêt pour les États Unis à maintenir l'OTAN. En effet, les besoins en hommes et en matériel sont moindres, les modes de délibération au sein de cette organisation freinent l'action, le but de l'OTAN est de pallier la résurrection de la puissance russe, objectif proprement américain, pas forcément partagé par les alliés de poids que sont le Royaume-Uni et la France. De même, le concept de bouclier antimissile ne fait sens que contre des puissances constituées et ne permet pas de protéger le territoire américain d'attaques terroristes du type de celle 11 septembre. D'où le probable abandon progressif de tels systèmes (...)
[...] Or la société traditionnelle se meurt inéluctablement. L'islamisme n'est donc pas une manifestation de la confiance dans un islam conquérant qui s'imposera au reste de l'humanité mais la transe angoissée d'hommes qui voient disparaître une société qui leur était chère Les élites islamiques croient en une incompatibilité radicale entre la société moderne et l'islam, qui entraînera la disparition dernier. Cette conviction les conduit à une finalité destructrice et autodestructrice qui consiste à considère si [l'islam] doit mourir, il ne mourra pas seul D'où la place centrale occupée aujourd'hui par le suicide l'idéologie islamiste. [...]
[...] D'autre part, une telle unification ferait sur la base du nationalisme arabe, lequel est totalement artificiel. En effet, ce nationalisme repose sur l'arabe comme langue commune ; or le nationalisme fondé sur la langue est un concept européen. Si ce nationalisme a permis l'accès des minorités chrétiennes arabes au pouvoir, il n'en repose pas moins sur un fondement minoritaire et autoritaire, dans la mesure où la culture de ces régions n'est pas étroitement nationaliste, mais résulte au contraire de l'imbrication étroite de cultures nationales différentes. [...]
[...] Ainsi, il n'y a plus grand intérêt pour les États Unis à maintenir l'OTAN. En effet, les besoins en hommes et en matériel sont moindres, les modes de délibération au sein de cette organisation freinent l'action, le but de l'OTAN est de pallier la résurrection de la puissance russe, objectif proprement américain, pas forcément partagé par les alliés de poids que sont le Royaume-Uni et la France. De même, le concept de bouclier antimissile ne fait sens que contre des puissances constituées ne permet pas de protéger le territoire américain d'attaques terroristes du type de celle 11 septembre. [...]
[...] L'Inde et les États Unis seraient obligés d'attaquer le Pakistan, ce qui pourrait provoquer un soulèvement de l'islam tout entier. L'attaque de l'Afghanistan devait créer un choc favorisant un coup d'État au Pakistan L'Egypte pour ses mouvements intégristes qui procurent la force du nombre. L'Egypte se prend par un coup d'État militaire et par une agitation sociale, une agitation populaire prolongée Justement, les Frères Musulmans pratiquent une stratégie d'entrisme, qui instaure un islamisme sociétal à la pression de plus en plus forte La contre-révolution iranienne. [...]
[...] Deux visions antagonistes du monde musulman qui influent sur le monde entier Panislamisme contre panarabisme : Ben Laden contre Abdallah Ben Laden veut déclencher un processus révolutionnaire afin de restaurer le califat. Cela aboutirait à la mort de l'Arabie Saoudite, de tous les régimes musulmans modérés liés aux États Unis et à une absence de limitation de l'armement du Pakistan. Il s'appuie sur quatre piliers pour mener à bien ce projet : 1. La péninsule arabique pour les lieux saints. L'Arabie Saoudite est dominée par sa province du Nedjd qui fournit 80% des cadres religieux. [...]
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