Fiche de lecture sur « Les Liaisons dangereuses » de Laclos. Elle vise à apporter des éléments clairs et précis sur l'oeuvre de Choderlos de Laclos, concernant l'intrigue (résumé), l'auteur, les personnages etc...
[...] En bref, c'est au lecteur d'extraire une morale ou de tirer les conclusions de l'œuvre. Possédant entre ses mains l'ensemble des lettres, il est le plus apte à juger les personnages, et lui, contrairement à eux, peut éventuellement prévoir l'issue de la situation, et mesurer l'ampleur des dégâts. Le point d'observation privilégié du lecteur peut le conduire vers des considérations morales. Les Personnages : La Marquise de Merteuil : Cette jeune et belle marquise a été, dès sa jeunesse révoltée par le statut des femmes au 18ème siècle, en particulier par l'éducation à laquelle elle doive se soumettre : à peine sortie du couvent, elles doivent épouser le parti désigné par leurs parents sans discuter, puis elles tombent sous la coupe de leurs maris. [...]
[...] Son objectif est une quête incessante du plaisir, mais encore, elle veut écraser les autres de sa toute puissance, de son génie machiavélique. Son orgueil démesuré la guide et elle affiche avec fierté sa personnalité devant Valmont, le seul à la connaître réellement. En vérité, elle ne montre aux autres qu'un visage de pure dévotion et parvient même à obtenir la protection des plus grandes prudes de la société parisienne. Cette hypocrisie s'oppose pourtant à sa fierté dans la mesure où elle est frustrée de l'admiration à laquelle elle pense avoir droit, compte tenu de son libertinage dissimulé. [...]
[...] Baudelaire ne s'y est pas trompé car il songeait qu'elle était un : type simple, grandiose, attendrissant et que c'était une admirable création. Une femme naturelle. Une Eve touchante Cécile de Volanges : Baudelaire pensait : Cécile, type parfait de la détestable jeune fille, niaise et sensuelle Au début de l'œuvre, Cécile apparaît comme une jeune oie blanche, à peine sortie du couvent où son éducation a été soigneusement limitée. Faisant son entrée dans un monde dont elle ignore les coutumes et les dangers, elle est une proie facile pour les libertins comme Mme de Merteuil et Valmont. [...]
[...] A l'origine, pourtant, Laclos n'avait que deux parties pour la construction de son roman (70 et 105 lettres), mais il a jugé que la répartition serait plus équitable sur quatre. La première partie, qui comporte 50 lettres, permet la mise en place des intrigues multiples du roman. Mme Merteuil, marquise libertine, décide de se venger du Comte de Gercourt, le seul amant qui ait osé la délaisser. Pour ce faire, elle souhaite que son acolyte, le vicomte de Valmont, séduise la jeune et naïve Cécile de Volanges qu'il doit bientôt épouser. [...]
[...] De nombreux critiques se sont néanmoins interrogés sur la portée morale des Liaisons dangereuses, à supposer qu'il y en ait une. Le dénouement pessimiste de l'œuvre (toutes les victimes ne se relèvent pas des manigances libertines de Valmont et de la marquise de Merteuil : La Présidente de Tourvel meurt, Cécile entre dans un monastère ) n'est pas conventionnel ; le bien est loin de triompher sur le mal, symbolisé par les deux libertins ; Mme de Rosemonde le déplore dans la lettre 173 : je vois bien dans tout cela les méchants punis ; mais je n'y trouve nulle consolation pour leur malheureuses victimes Le pessimisme est renforcé par l'idée que même les personnages qui semblaient honorables, se sont laissés conquérir par le mal : Mme de Tourvel a succombé à l'infidélité, ce qui montre bien la faiblesse de la vertu face au vice. [...]
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