Certes, Vichy a fait quelques tentatives pour gêner les nazis (refus d'accorder les bases françaises d'Afrique du Nord en 1940, retardement durable du port de l'étoile jaune par les juifs). Pourtant, au lieu de s'en tenir strictement aux clauses de l'accord d'armistice, le régime a proposé de lui même dès juillet 40 des concessions en échange de la levée de certaines restrictions. Pourtant, rares sont les cas où la France aura obtenu un meilleur traitement en se réclamant de l'armistice. Il n'accorda que des concessions misérables (relève au lieu du STO, légère diminution des frais d'occupation etc.). De plus, cette métaphore ne tient pas compte de la volonté de Vichy d'édifier un nouvel ordre politique basé sur la « révolution nationale ». Cette thèse se trouverait justifiée si le Reich avait exigé moins d'un Vichy collaborationniste, ou si Laval avait obtenu des concessions ...
[...] Ils voulaient se venger du Front populaire et reconstruire le pays selon de nouvelles conceptions, tout aussi partisanes que les anciennes. Ils ont aggravé les dissensions internes. De plus, il a rendu bien des Français complices d'actes et démesures politiques qu'il aurait normalement réprouvés. L'espoir de sauver la France du pire n'est pas une raison acceptable après Novembre 42. En sauvant le régime, ils ont perdu la nation. il est parfois dans l'histoire d'un pays un moment cruel où pour sauver ce qui donne son vrai sens à la nation, on ne peut pas ne pas désobéir au gouvernement. [...]
[...] Les contacts entre le gouvernement et Hitler se font à Montoire. Hitler déclare que rien ne peut être décidé pour la paix avant que la guerre ne soit terminée. Laval pense que si celle-ci apporte aux Français des avantages évidents, ils suivront l'Allemagne. Mais le Reich ne va faire aucune concession unilatérale. Puis Laval est renvoyé, ce qui provoque presque la rupture des relations franco-allemandes et met fin à la politique nouvelle Hitler n'a jamais soutenu cette dernière et persiste dans son entreprise de revanche de 1918. [...]
[...] Par contre, les traditionalistes sont voués à l‘oubli, et le sort des intellectuels et chefs de partis, ont laissé des mots qui vont els condamner. De toute l'élite, ce sont les parlementaires qui émergent le plus difficilement. De plus, toutes les lois de Vichy ne sont as abrogées après 44. Vichy a laissé des traces dans la famille (allocations) et la morale publique. Le haut Clergé s'est discrédité en soutenant Pétain mais la IVè République sera moins anticléricale que la IIIè. [...]
[...] C'est avant tout pour des raisons négatives que ce régime est approuvé, toute autre possibilité semblant avoir disparue : notamment l' animosité croissante envers Londres et l'apathie du pays suite à la défaite, et qui s'accentue au fur et à mesure des privations. L'antigermanisme est beaucoup moins virulent qu'il n'aurait pu être. L'opinion publique, dans sa majorité, accepte donc le régime. Une France démoralisée qui accepte l'autorité, un nouvel ordre social et qui collabore quotidiennement La France a été assommée, démoralisée par la guerre la + rapide et la + destructrice qu'elle avait subie au 20è siècle. [...]
[...] Après ces 4 années à rayer de notre histoire (Mornet), les ruptures apparaîtront beaucoup plus évidentes que la continuité, mais on s'aperçoit que c'est probablement l'inverse entre Vichy et les gouvernements qui lui succédèrent. Les partis, leaders et programmes de la résistance vont être éphémère. La coalition des grands partis de la Libération (MRP, socialistes, communistes), vole en éclats avec la guerre froide. Les grandes innovations qu'on attendait de la Constitution de la IV è république se ramenèrent à des compromis, et dans la pratique à un retour à la IIIè république. [...]
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