Analyse des 4 premiers tomes de l'autobiographie intitulée "Les Confessions" de Jean-Jacques Rousseau.
- Analyse du pacte autobiographique
- Analyse de la personnalité de Rousseau grâce au préambule de Neuchâtel
- Présentation des aveux de l'auteur
- En quoi cette oeuvre est une autobiographie selon la définition de Philippe Lejeun ?
[...] Ce narrateur est le même homme que cet enfant ou l'adolescent des premiers livres, cependant le narrateur possède un certain recul par rapport au héros : alors que le jeune homme ignore ce que le sort lui réserve, le narrateur devenu adulte sait ce qui va arriver à son personnage, c'est à dire à lui-même, ce qui lui permet de formuler des bilans. Et l'auteur des confessions est bien Jean-Jacques Rousseau. Mais on ne parle d'autobiographie que lorsque celui qui écrit met l'accent sur sa vie individuelle. [...]
[...] Les confessions entrent bien dans ce cadre puisque le projet de Rousseau est d'ordre privé. C'est lui-même qu'il veut peindre. Il ne prétend pas apporter de témoignage sur l'époque où il a vécu : ainsi il y a très peu de références historiques dans le texte. Enfin Rousseau se concentre bien sur l'histoire de sa personnalité : il s'attarde sur les évènements qui vont par la suite influencée ses goûts et ses choix. Par exemple au tout début du livre il montre comment son père est responsable de sa passion pour les livres puisqu'il l'entraîne à lire la nuit pendant des heures entières. [...]
[...] Mais il dit aussi comment un être bon au départ peut devenir mauvais : toutes ces fautes d'enfance en prépareront une plus grande celle de l'abandon de ces enfants II les fautes de Rousseau Un aveu de faute non grave : petit, quand Rousseau habitait encore chez son père, il s'est amusé à uriner dans la marmite d'une voisine, Mme Clot pendant qu'elle était à l'église 2 fautes plus graves : -la première faute grave de Rousseau se situe au début du livre I. Quand madame Lambercier lui donne une fessée, il y prend du plaisir et cette punition au lieu d'être redoutée par Jean jacques est espérée bien qu'il dise ne pas vouloir la provoquer exprès en se conduisant mal. - la deuxième se passe chez madame Vercellis. Il vole un ruban et quand on le retrouve en sa possession, il nie et accuse Marion, une autre employée de lui avoir donné. [...]
[...] Il demande aussi au lecteur une grande attention il faut que je me tienne incessamment sous ses yeux, qu'il me suive dans tous les égarements de mon cœur, dans tous les recoins de ma vie il veut qu'on s'identifie à lui. Mais le narrateur veut moins nous attendrir que nous obliger à discerner son identité profonde. De plus le lecteur doit arriver à imaginer ce que Rousseau ne dit pas toujours. C au lecteur de trouver la vérité de son être à partir des souvenirs qu'il retrace : C'est à lui d'assembler ces éléments et de déterminer l'être qui le compose doit en quelque sorte mener une enquête. [...]
[...] Comme Jean-jacques est plus vindicatif que Marion, on le croit sincère. Mais ce dernier est longtemps resté tourmenté de remords d'avoir accusé une innocente penchants sexuels condamnables : -quand il éprouve du plaisir lorsque Mme Lambercier lui donne une fessée, il évoque là ces penchants masochistes -à 10 ans, il tombe amoureux d'une jeune Mlle Vulson qui en a 10 de plus. -à 16 ans, il vit à travers ses lectures des amours imaginaires et se livre bientôt à l'onanisme -plus tard à Turin, il se livrera aussi à l'exhibitionnisme III le préambule de Neuchâtel Les buts -se justifier au yeux de ses détracteurs des fautes qu'il a commises - viser une certaine exemplarité, se présenter comme un modèle, une pièce de comparaison pour l'étude des hommes et ainsi établir un livre précieux pour les philosophes - dévoiler, avec sincérité, aux lecteurs de ces divers ouvrages antérieurs l'individu qui l'était. [...]
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