Fiche de synthèse sur l'oeuvre de Molière "Dom Juan" qui contient un résumé de la pièce, les réactions lors de la sortie de celle-ci, et le mythe du personnage de Dom Juan.
[...] Résumé : Cette pièce décrit un personnage infidèle, séducteur, libertin, blasphémateur et hypocrite. Don Juan, jeune noble vivant en Sicile, accumule les conquêtes amoureuses, séduisant les jeunes filles nobles et les servantes avec le même succès. Seule la conquête l'intéresse et les jeunes femmes sont abandonnées dès qu'elles sont séduites. Mais l'une d'entre elles, Done Elvire va lui donner bien du fil à retordre avec entre autre la venue de ses deux frères en Sicile pour trouver Don Juan et le punir de l'affront commis à leur égard : en effet, Don Juan a enlevé Done Elvire d'un couvent avant de l'abandonner. [...]
[...] Le mythe du personnage : Dom Juan, héros légendaire de nombreux contes populaires et archétype du libertin impie. La légende de Dom Juan remonte au Moyen Âge. Elle apparaît pour la première fois en littérature dans la pièce el Burlador de Sevilla (1630) attribuée à Tirso de Molina. Dans cette œuvre, le libertin Dom Juan séduit la fille de Don Gonzalo, commandeur de Séville. Après l'avoir tué lors d'un duel, Dom Juan se rend sur sa tombe et cyniquement invite à une fête la statue funéraire de la victime. [...]
[...] La statue s'anime, paraît à la fête et retourne l'invitation. De retour dans le cimetière, la statue saisit Dom Juan et l'envoie en enfer. Une version espagnole marquante, populaire encore aujourd'hui, est la pièce en vers Dom Juan Tenorio (1844) de José Zorrilla y Moral. En 1657 environ, des comédiens itinérants italiens jouèrent ce drame sous forme de pantomime en France, où il fut repris par plusieurs dramaturges, dont Molière, dans Dom Juan ou le Festin de pierre (présenté pour la première fois en 1665). [...]
[...] Écrite juste après Tartuffe, pièce déjà dérangeante, elle semble aux yeux des religieux de l'époque une apologie du libertinage. Le seul défenseur de la religion dans la pièce semble être Sganarelle, pour lequel cependant elle ressemble fort à de la superstition et dont le rôle comique est indéniable. Dom Juan va donc subir, dès sa deuxième représentation une attaque en règle. On demandera à Molière de supprimer certaines scènes comme celle du pauvre et certaines répliques qui semblaient tourner en dérision la religion. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture