Les frères partent alors sur le champ s'armer de couteaux avec lesquels ils égorgent les cochons, et se disent que s'ils peuvent égorger des cochons, cela ne sera sûrement pas plus dur de tuer un homme. Ils se rendent ensuite chez un ami pour aiguiser leurs couteaux et commencent à raconter à tout le monde leurs intentions meurtrières. Tout le monde est alors au courant, mais personne ne croit leurs paroles, et surtout personne ne pense à avertir Santiago. Certains n'en parlent pas, les croyant trop saouls pour pouvoir raconter la vérité, d'autres croient ce qu'ils disent, mais n'arriveront pas à prévenir l'intéressé à temps à cause de certaines circonstances comme le fait qu?il soit sorti par la porte de derrière de chez lui, plutôt que passer par la grand place, ou encore son attitude joyeuse, les poussant à croire que tout cela était passé, ...
Santiago étant parti accueillir l'évêque, il rencontre une amie à lui (qui est d'ailleurs la soeur du narrateur), qui lui propose de passer chez lui. Il lui répond qu'il passera, mais qu'il veut rentrer avant.
On apprendra plus tard que cette amie lui avait demandé cela pour lui éviter de mourir, mais elle ne voulait pas le [...]
[...] Que reste-il à faire aux deux frères de la jeune femme pour venger leur honneur, et celui de la famille si ce n'est tuer Santiago ? Santiago Nasar est le jeune homme le plus riche du village. En outre, il est beau. Les frères croient donc ce que dit leur sœur et ne se sentent même pas obligé de vérifier ses dires. Nous sommes dans un pays latin, les gens sont donc prêts a tout surtout quand il s'agit d'honneur. Tout le village sait ce qui se trame, sauf Santiago. Cette histoire est présentée comme une véritable tragédie grecque. [...]
[...] La mère du narrateur lui déclarera dans une de ses nombreuses lettres: «l'homme bizarre s'appelle Bayardo San Roman et tout le monde dit qu'il est charmant Il va réussir à se faire apprécier par l'ensemble des villageois cependant lorsque une de ces personne qui ne put résister à la tentation de connaître les véritables causes de sa venue l'interrogea, il répondit: J'allais de village en village cherchant quelqu'un avec qui me marier En fin de compte sa façon de parler lui sert beaucoup plus à dissimuler qu'à se confier. Titre : Chronique d'une mort annoncée est un titre assez particulier qui évoque la mort attendue de Santiago Nasar par les frères Vicario. La rumeur va finalement alerter le village entier à l'exception de la victime qui se fera pourtant poignardé le matin même juste devant chez lui. [...]
[...] Quoiqu'il arrive, le dénouement ne changera pas. Chez les Grecs, ce sont les dieux qui tirent les ficelles, ici Garcia Marquez a remplacé les dieux par le hasard ou plutôt le destin. Jamais ces deux hommes n'auraient pu réussir et l'on va d'ailleurs bien souvent se demander s'ils ne font pas tout pour que cela échoue, pour que quelqu'un les arrête. Mais rien n'y fera. Le destin doit s'accomplir. La langue de Garcia Marquez est des plus efficaces et il arrive à nous garder en haleine alors que nous savons tous ce qui va se passer. [...]
[...] Ses autres œuvres célèbres incluent Chronique d'une mort annoncée et L'amour aux temps du choléra. En 2002, Garcia Marquez a publié Vivre pour le raconter, le premier volume de ses mémoires (qui devraient en compter trois), livre qui a connu un succès immense dans les pays hispanophones. Garcia Marquez est connu pour sa sympathie indéfectible à l'égard de Fidel Castro et des mouvements sud-américains. Il vit actuellement à Mexico où il se bat contre le cancer. Il vient de lancer une édition mexicaine de son hebdomadaire colombien Cambio On associe fréquemment le nom de Garcia Marquez au réalisme magique (tendance apparue dans la littérature narrative hispano-américaine durant la seconde moitié du XX siècle). [...]
[...] Il lui répond qu'il passera, mais qu'il veut rentrer avant. On apprendra plus tard que cette amie lui avait demandé cela pour lui éviter de mourir, mais elle ne voulait pas le prévenir directement de mort future. Il rentre donc chez lui en passant pas la grande place, où il croise beaucoup de personnes déjà au courant de l'histoire. C'est seulement lorsque les frères Vicario commence à courir vers lui, et que Clotilde Armenta (qui s'occupe du bar) lui crie de s'enfuir, qu'il comprend ce qu'il va lui arriver. [...]
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