L'essentiel, dans le don, n'est pas ce qui apparaît au premier abord, ni la subjectivité même des acteurs pris dans ce jeu social, ce n'est pas la chose échangée ou la force spirituelle et symbolique qui lui est associée.
C'est l'échange en soi, tel qu'il soit au fondement d'un lien, d'un contrat, d'une alliance. La force est avant tout celle qui crée et qui maintient ce lien social. Ainsi, on s'oppose sans se massacrer et en défendant ses propres intérêts par la prédominance de la raison sur les passions (...)
[...] Tenir ensemble la dimension obligatoire et l'aspect volontaire implique une forte solidarité. En revendiquant la liberté du don, Mauss va à l'encontre de son oncle. Enfin, ces prestations et contre-prestations s'engagent sous une forme plutôt volontaire, par des présents, des cadeaux, bien qu'elles soient au fond rigoureusement obligatoires, à peine de guerre privée ou publique. (p.12). Il y aurait une certaine réciprocité du don : en fonction d'une négociation entre des tribus, des groupes, des collectivités. La relation entre donateur et donataire est emprunte d'une dynamique concrète. [...]
[...] L'essentiel, dans le don, n'est pas ce qui apparaît au premier abord, ni la subjectivité même des acteurs pris dans ce jeu social, ce n'est pas la chose échangée ou la force spirituelle et symbolique qui lui est associée. C'est l'échange en soi, tel qu'il soit au fondement d'un lien, d'un contrat, d'une alliance. La force est avant tout celle qui crée et qui maintient ce lien social. Ainsi, on s'oppose sans se massacrer et en défendant ses propres intérêts par la prédominance de la raison sur les passions. Bibliographie : Ouvrages : SIMON, J-P. Histoire de la sociologie. Paris : PUF (seconde édition). Chapitre, Marcel Mauss. Le don, pp. [...]
[...] Cependant, tout fait social n'est pas total. 11/ Le don est définit, par Mauss, comme une atmosphère enveloppant comportements et institutions. C'est un état dynamique, un principe concret de structuration de la totalité sociale. Cependant, le don ne se réduit pas à sa formalisation : il désigne un processus de circulation de richesses et de services, il permet la liaison entre les parties qui la composent et se reconnaissent en lui, ainsi, une unité est maintenue. La vie sociale en est imprégnée dans toutes ses pratiques, publiques ou privées, sacrées ou profanes. [...]
[...] Le but est avant tout moral, l'objet en est de produire un sentiment amical entre les deux personnes en jeu. (p.30). En soi, c'est un acte individuel qui diffère du contrat, mais, par objectivation, ce fait est spécifiquement social. Description des représentations singulières au travers desquelles ils se donnent : potlatch nord-américain, mana (autrefois : autorité, richesse en Polynésie) : représentation de l'honneur, kula des îles du Trobriand, etc. Pour Claude Lévi-Strauss, le risque serait de tomber dans du récit, une monographie, un tableau de la théorie indigène Par la description, un obstacle s'établirait à l'explication. [...]
[...] Il émane directement du sujet qui donne. Donner devient alors donner une partie de soi, d'après Sahlins, se serait l'idée maîtresse. Les taonga et toutes propriétés rigoureusement dites personnelles ont un hau, un pouvoir spirituel. Vous m'en donnez un, je le donne à un tiers ; celui-ci m'en rend un autre, parce qu'il est poussé par le hau de mon cadeau ; et moi je suis obligé de vous donner cette chose, parce qu'il faut que je vous rende ce qui est en réalité le produit du hau de votre taonga. [...]
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