I) Définition du titre
II) Biographie de Tocqueville
III) Contexte de l'écriture de cette oeuvre
IV) Une méthode d'analyse spécifique
V) Définition et la dynamique de l'Ancien Régime selon Tocqueville
VI) Thèse générale de Tocqueville, le « Montesquieu du XIXème siècle »
VII) Une Révolution originale
VIII) Une sociologie de l'Ancien Régime
[...] L'effet de la loi fut donc de troubler tout à coup des milliers de familles dans leur état et dans leurs biens, et de leur donner une assiette nouvelle et précaire. La loi nouvelle renfermait d'ailleurs un grand vice : tous les pouvoirs qu'elle créait étaient collectifs. Or auparavant, la puissance exécutive n'étant confiée à personne en particulier. Assemblées et intendants entrèrent alors en guerre sourde. Au milieu de ces récriminations et de ces consultations la marche de l'administration se ralentit souvent et quelquefois s'arrête : la vie publique est alors comme suspendue, atteignant des millions de gens. [...]
[...] Influence de la littérature et de l'irréligion sur la Révolution, -Littérature Vers le milieu du XVIIIe siècle, les hommes de lettres devinrent les principaux hommes politiques du pays. La France était depuis longtemps, la nation d'Europe la plus littéraire ; Les gens de lettre, revêtus d'aucune autorité quelconque, ne demeuraient pas entièrement étrangers à la politique. Pénétrant ainsi chaque jour jusqu'aux bases de la constitution de leur temps, ils en examinaient curieusement la structure et en critiquaient le plan général. Au XVIIIe siècle, la place que l'aristocratie avait occupée dans le gouvernement des esprits était vide, et les écrivains pouvaient la remplir seuls. [...]
[...] -En France, le système féodal disparaissait. Le système féodal, sans changer ce qui, en lui, pouvait nuire ou irriter, avait perdu tout ce qui pouvait protéger ou servir. -D'abord les paysans, presque partout émancipés du servage, étaient souvent propriétaires du sol (la division de la propriété foncière frappe tant Arthur Young qui ne date ainsi pas de la Révolution). Si le paysan n'avait pas possédé le sol, il aurait été comme insensible à plusieurs des charges que le système féodal faisait peser sur la propriété foncière (ils subissent ainsi la charge du cens, des rentes foncières et des redevances en argent ou en nature). [...]
[...] On retrouve dans son étude de la Révolution le souci d'exactitude documentaire et la méthode comparative (il montre le déclin général des institutions féodales en Europe) déjà présents dans De la démocratie en Amérique. À l'enquête sur le terrain s'est substitué le travail d'archives, mais, dans les deux ouvrages, on retrouve cette volonté d'aller au plus près des faits. Dans l'Ancien régime et la Révolution l'auteur cherche à trouver ce qui subsiste quand tout change. Il s'agit d'un livre de sociologie historique comparée. En juin 1856, après cinq ans de recherches profondes, L'Ancien Régime fut publié. [...]
[...] Si le gouvernement conduisait déjà seul toutes les affaires communes, il était encore loin d'être le maître de tous les individus, car un grand nombre entretenaient l'esprit de résistance. Le pouvoir central connaissait mal les bornes exactes de son pouvoir. L'administration, de date récente, était toujours timide dans ses démarches et les princes n'imaginaient pas qu'on songe à les détrôner. Les nobles méprisaient fort l'administration. Les prêtres formaient alors l'un des corps les plus indépendants de la nation. Le Clergé est ennemi du despotisme, favorable à la liberté civile, et amoureux de la liberté politique, autant que le tiers état ou la noblesse. [...]
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