Le Dindon est une pièce en trois actes et en prose, imaginée et écrite par Georges Feydeau (1862-1921). Elle est mise en scène et représentée pour la première fois à Paris le 8 février 1896, au théâtre du Palais Royal.
Ce n'est qu'en 1949 que la pièce est publiée en volume dans le tome II du Théâtre complet aux éditions du Bélier (...)
[...] Lucienne Vatelin Elle est suivie par Pontagnac, qui ne la connaît pourtant pas, depuis que leurs chemins se sont croisés sur les Grands Boulevards parisiens. Finalement, elle se révèle être la femme d'un vieil ami ou d'une connaissance éloignée de Pontagnac; pour autant, ce dernier continue de vouloir obtenir ses faveurs. Monsieur Soldignac L'époux de la femme anglaise est extrêmement jaloux. C'est pourquoi il tente de la surprendre en plein adultère. Maggy Soldignac Elle est l'ancienne amante de Vatelin, qu'elle tente ici de séduire à nouveau. [...]
[...] Dès le premier acte, Feydeau se plie aux règles du genre. Il y développe du comique de caractère, qui passe par les moqueries de Lucienne et la mine déconfite de Pontagnac. Puis le dramaturge joue avec les rythmes faisant évoluer l'intrigue. Il s'amuse à accélérer les arrivées des personnages, leurs plans, à l'image d'une cascade de mouvements dont les instigateurs perdent le contrôle. Ainsi, les coups de théâtre se multiplient, et les péripéties ne cessent de surprendre le public comme les protagonistes, victimes de leurs propres erreurs ou mauvais calculs. [...]
[...] Mme Pontagnac a bien compris que les visites fréquentes de son mari chez les Vatelin ne sont que des alibis. Lucienne le lui confirme, et Madame Pontagnac décide en désespoir de cause de se donner elle aussi au premier homme venu. Elle pense notamment à Rédillon, si jamais son mari venait à la tromper. Puis arrive Maggy Soldignac, une Britannique sulfureuse, ancienne amante de Vatelin. Elle relance ce dernier tout en le menaçant à la fois de se suicider et de faire éclater le scandale. [...]
[...] Ces derniers sont nécessaires à l'action car ils sont généralement des personnages types et viennent bourdonner tel un essaim autour de l'inrigue principale, permettant d'amplifier les incompréhensions. On voit donc l'erreur de jugement commise par certains critiques, qui ont pu reprocher à Feydeau l'outrance et l'exagération. Car d'autres grands noms de la littérature ne s'y sont pas trompés; les procédés comiques ont parfois été rapprochés des techniques des surréalistes et de Jarry, et Eugène Ionesco a vu en Feydeau un véritable maître du théâtre de l'absurde. [...]
[...] Tout de suite après cet intermède paraît Mme Pontagnac, qui exige la même chose. Rédillon, toujours dans l'impuissance, se retrouve donc à devoir gérer deux femmes sans en être capable. C'est le moment que choisit Pontagnac pour paraître sur la scène, cherchant toujours à séduire Lucienne. Cette dernière fait semblant de céder à ses avances, mais elle le fait en fait déshabiller et continue à lire son journal, en attendant le moment où le commissaire et son mari pourront venir constater le flagrant délit. [...]
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