Les fêtes galantes - Paul Verlaine : Colloque sentimental

Thèmes abordés

Sciences humaines et arts, Les fêtes galantes, Paul Verlaine, Colloque sentimental, 1869, scènes de séduction, badinage amoureux, Commedia del arte

Résumé du document

Paul Marie Verlaine (1844-1896) est un symboliste du 19e siècle. Il fréquente beaucoup les salons et cafés littéraires de paris et fait par la suite connaissance de portes célèbres comme Baudelaire. Ces rencontre l'incite a composer des poèmes, il publiera en 1866 son premier recueil intitulé Poème saturnien. Les fêtes galantes est le dixième recueil publié par Verlaine en 1869.
L'oeuvre est un court recueil composé de 22 poèmes, mettant en scène des scènes de séduction et de badinage amoureux entre odes personnages issus du monde de la Commedia del arte dans une campagne idéalisée. Verlaine s'inspira des tableaux de Watteau, pour décrire le paysage; entre autre. Il s'inspira de sa cousine; Elisa afin d'écrire son recueil. Colloque sentimental est le dernier
poème de recueil. Ce poème se présente sous la forme de 8 distiques en décasyllabes avec 3 distiques qui ont un rôle introductif, 4 distiques qui servent de dialogue et 1 distique qui sert de conclusion. Ici le traitement du temps est particulier.

Extraits

[...] Ce poème se présente sous la forme de 8 distiques en décasyllabes avec 3 distiques qui ont un rôle introductif distiques qui servent de dialogue et 1 distique qui sert de conclusion. Ici le traitement du temps est particulier. Projet de lecture : Montrer comment dans ce poème on assiste à l'anéantissement du passé Axe 1 : Evocation mélancolique des traces du passé Le cadre - Le mot parc désigné par son propre nom est désigné par 3 adjectifs comme si Verlaine évoquait en négatif l'habituel parc des fêtes galantes. Le parc en tant normal est évoqué de façon positive. [...]

[...] - Nous avons ici une description initiale du cadre spatio temporel. Des la première strophe nous avons une précision des éléments du décors dans le vieux parc : il y a une idée d'enfermement - Le vers répété du v1 et 5 »dans le vieux parc solitaire et glacé crée un effet d'insistance sur cet état d'abandon qui est confirmé au v15 Tels ils marchaient dans les avoines folles - Le cadre est connoté par le froid ici, la tristesse mais aussi l'abandon par les termes vieux solitaire glacé - Il y a également le champ lexical de la mort avec le mot glacé morts - Ce cadre retrace la mort et la souffrance . [...]

[...] Leur amour est triplement mort > leur amour appartient au passé > la seconde voix en nie la réalité > seul la nuit garde leur parole Conclusion: A travers cette mise en scène sombre et ironique d'un colloque sentimentale Verlaine dénonce les mensonges et les excès de l'illusion amoureuse. L'impossibilité de communication entre les personnages et l'usure du temps sont impitoyablement représentés, mettant fin de manière amère et pessimiste aux fêtes galantes du recueil. Verlaine exploite ici la veine macabre de la poésie symboliste et rappelle Baudelaire. [...]

[...] La voix cherche a magnifier ce souvenir - Il y a pratiquement l'expression de l'enthousiasme, mais cette volonté se heurte au pessimiste de la voix désabusée b)La voix désabusée - Celle ci se met à distance par le vouvoiement du v8 Pourquoi voulez vous donc qu'il m'en souvienne? dans ce vers il y a des sons duturaux (allitération en que pourquoi donc - La réponse pas du tout engagent traduit l'indifférence de cette voix. Cette indifférence est plus marqué par les deux courtes répliques aux v10/12 Non C'est possible Cette brièveté rompt le vers et exprime une certaine immortalité. [...]

[...] - Verlaine en fait une description métaphorique de personnages fantômes. Nous savons seulement d'eux qu'au v3 leurs yeux sont morts et leurs lèvres sont molles - Ils sont caractérisés par la description du v3 dans une construction a parallélisme Leurs yeux sont morts et leurs lèvres sont molles - Un écho sonore se forme avec mort molle et ou une allitération en liquide se poursuit au v4 Et l'on entend a peine leurs paroles qui contribue a souligner leur immatérialité. [...]