M. Ferrand, Féminin, masculin

Résumé du document

Fiche de lecture sur l'oeuvre « Féminin, masculin » de Ferrand. Celle-ci analyse la répartition des sexes dans les professions, la socialisation selon le sexe, la place des femmes dans l'espace public et le mythe de la domination masculine. Document de 2100 mots environ au format Word.

Extraits

[...] La ségrégation dure néanmoins, l'emploi féminin se concentrant dans certaines branches, les femmes occupant des emplois moins qualifiés. Il existe également une définition sexuée des qualifications ou plutôt une non-reconnaissance de certaines qualifications au féminin (p.15). L'écart des salaires perdure, toutes choses égales par ailleurs Les carrières féminines progressent moins vites, suspectes de privilégier la famille à leur travail. En effet, la vie de couple et la parentalité provoquent des effets inverses en confortant les hommes et fragilisant les femmes. [...]

[...] C'est une forme de réassurance virile pour les hommes et la confirmation de la qualité de la relation pour les femmes. On s'achemine également vers une meilleure tolérance de l'homosexualité. 43) Pères et mères : Jusqu'aux années 1960, le père détenait la puissance maritale et paternelle, la mère étant considérée mineure, comme les enfants. Mais un double mouvement démographique et législatif va bouleverser ce schéma . L'autorisation de l'avortement et de la contraception bouleversa la condition prouvant dès lors qu'elles décident du moment de la maternité. [...]

[...] L'apparition de la contraception a permis ce rapprochement qui favorise la prise en compte du plaisir et du désir féminin. Des différences se maintiennent néanmoins : la première fois prend un sens différent au masculin et au féminin, les femmes privilégiant le côté relationnel l'associant à l'amour, les hommes attachant davantage d'importance à la dimension sexuelle. Le choix du partenaire semble indiquer la recherche de qualités féminines et masculines spécifiques. Les femmes vivent souvent avec des hommes plus âgés et plus grand, l'inverse étant beaucoup plus rarement observable. [...]

[...] A l'exception des Verts et de l'extrême gauche, les partis politiques semblent défavorables à la féminisation, la politique faisant encore partie de la culture masculine. (p.76) Un débat s'inscrit autour de la parité adoptée en 1999 qui divise les féministes : les universalistes y voient une régression dans le mouvement d'égalisation de la société et les paritaristes ou différencialistes pour qui les femmes différentes et complémentaires des hommes doivent être également mais séparément représentées. Le monde juridico-politique défend les principes fondateurs de la démocratie qui ne connaît que le citoyen un individu abstrait et l'opinion publique qui perçoit l'« évidence de la différence 34) le dernier bastion : le pouvoir économique et institutionnel : Malgré leur meilleure réussite scolaire, les femmes sont moins représentées dans ce domaine. [...]

[...] Ce phénomène montre la duplicité des pratiques et des discours sociaux, à la fois égalitaires et discriminatoires ; [ ] les femmes sont économiquement et symboliques dévaluées, ici parce qu'elles sont minoritaires, là parce qu'elles sont majoritaires. (Marini : La place des femmes dans la production culturelle, l'exemple de la France. Cependant les femmes, minoritaires en tant que professionnelles dans le domaine artistique, sont des plus grandes consommatrices d'art. Les galeries d'art exposent trois fois plus les travaux des hommes que ceux des femmes. Les réseaux des hommes et des femmes ne semblent pas être les mêmes. [...]