La femme au collier de velours, Alexandre Dumas, Ernst Theodor Amadeus Hoffmann, romantisme noir, alour sensuel, mort, sang
Considéré comme l'un des derniers soubresauts du romantisme noir, « la femme au collier de velours » de Dumas nous plonge le Paris de la fin du 18ème siècle, où la mort et le sang se mêlent à la chair et au plaisir et où l'amour sensuel ne semble pouvoir se découvrir qu'à travers la mort. Comme certains de ses contemporains (E. Allan Poe, R.L. Stevenson…), l'auteur agrémente son œuvre d'une dimension mystérieuse et fantastique. Faisant part intégrante de celle-ci, le thème du double est omniprésent dans le récit. Celui-ci se développe graduellement, allant jusqu'à brouiller complètement la frontière entre le réel et l'irréel. C'est notamment le cas d'Hoffman, qui semble sans cesse osciller entre c'est deux états. Il semble avoir une part d'ombre, comme si il avait deux personnes en lui. C'est tout particulièrement ce dernier point qui va retenir notre attention, et, pour essayer de mieux comprendre ce dédoublement de la personnalité, nous allons en premier lieu établir un lien entre Hoffman et l'environnement dans lequel il évolue. Puis, nous verrons comment s'est formé ce deuxième Hoffmann et quelles sont les répercutions sur son comportement. Enfin, nous examinerons la façon dont cette scission prend fin, et ce qu'elle implique.
[...] Cette symétrie constitue une étrange entrée en matière, qui suscite de la curiosité chez le lecteur. Ce dernier va par ailleurs très rapidement comprendre que cette dualité ne s'arrête pas uniquement aux objets inanimés, mais qu'elle se repend également au travers des personnages. Par exemple, Antonia est décrite comme un ange caractérisant un amour pur et éternel, alors qu'Arsène prend la forme d'une incarnation diabolique visant à initier Hoffman à un amour charnel et éphémère. Tout ceci confère une atmosphère particulière à l'œuvre, permettant de nous introduire au dédoublement de la personnalité d'Hoffman et à son fonctionnement trouble. [...]
[...] Effectivement, alors que la guillotine à l'origine se la mort de Madame Du Barry va être le cause de sa dépression, la guillotine faisant office de d'agrafe au collier de velours d'Arsène va marquer un retour à la réalité. Dès que l'étrange médecin détacha l'agrafe, Arsène perdit la tête, et les éléments fantastiques disparurent (l'hôtel, l'or Le retour au réel fût brutal. En plus de passer pour un fou aux yeux de la population : « Tout cela était bien improbable ; aussi le récit d'Hoffmann obtint-il peu de croyance : les plus fanatiques de vérité crièrent au mensonge, les plus modérés crièrent à la folie. [...]
[...] Il semblerait en effet, que la mort de celle-ci entraine aussi la mort du jeune homme dans une certaine mesure. Dès lors, une renaissance s'opère, et le futur écrivain franchit un point de non-retour dans sa sinistre transformation. Effectivement, après cet événement, les choses vont changer: Le fidèle et responsable Hoffman va laisser place à un traître aveuglé par les grâces d'Arsène. Cette transformation se caractérise par un comportement étrange, qui semble pousser le jeune homme à l'encontre de sa volonté, comme-ci il était attiré par une force supérieure. [...]
[...] Loïc Vincent Tigran Grigorian Timothée Peter Étude thématique sur le double dans « la femme au collier de velours » Considéré comme l'un des derniers soubresauts du romantisme noir, « la femme au collier de velours » de Dumas nous plonge le Paris de la fin du 18ème siècle, où la mort et le sang se mêlent à la chair et au plaisir et où l'amour sensuel ne semble pouvoir se découvrir qu'à travers la mort. Comme certains de ses contemporains (E. Allan Poe, R.L. Stevenson l'auteur agrémente son œuvre d'une dimension mystérieuse et fantastique. Faisant part intégrante de celle-ci, le thème du double est omniprésent dans le récit. Celui-ci se développe graduellement, allant jusqu'à brouiller complètement la frontière entre le réel et l'irréel. C'est notamment le cas d'Hoffman, qui semble sans cesse osciller entre c'est deux états. Il semble avoir une part d'ombre, comme si il avait deux personnes en lui. [...]
[...] Cet événement marque l'avènement des interrogations du lecteur. Qu'est-ce qui est vrai, qu'est-ce qui ne l'est pas ? La limite entre réelle et l'irréelle semble plus que jamais compromise. En conclusion, en développent le thème du double à son paroxysme, Dumas efface complètement la frontière entre réalité et illusion. Le lecteur s'interroge plus que jamais sur la portée des hallucinations du jeune Hoffmann et sur la véracité de son histoire. Il faut voir ici, une réponse de la part de l'auteur à l'expansion des théories scientifiques de l'époque, qui, pour la plupart remettent en question l'existence de Dieu. [...]
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