Plongée in medias res dans le récit, soulignant à la fois le dépaysement et le tragique : le vaisseau de deux personnages, Phyllis et Arthur, treize ans (narrateur en focalisation interne : "Je") quittent Mars après que Diana, Jester et Mademoiselle Grâce sont morts. Ce monologue intérieur (phrases lapidaires, fil de la pensée, questions rhétoriques) prépare l'arrivée du chapitre suivant, au format du journal intime. Cette introduction crée donc le suspense : pourquoi ses amis sont-ils morts ? Arthur relit l'intégralité de son journal et c'est à travers sa lecture que le lecteur en prend connaissance (...)
[...] Le récit fantastique commence en effet par un début réaliste (le quotidien des enfants, qui font leurs devoirs, tombent amoureux . Ensuite viennent les premiers indices du surnaturel (la prémonition de Phyllis, la Voix qui les appelle). Ensuite, il y a l'événement fantastique (on pourrait le faire correspondre à la disparition de Jester, puisqu'elle provoque les apostrophes étranges d'MG). Après, il y a le retour au réel (puisque ce roman joue du fantastique, sans être à proprement un roman de ce genre, il est assez difficile de le remarquer : est-ce quand la Voix mystérieuse se révèle être Armistad, encore vivant ! [...]
[...] L'enfant s'enfonce dans la forêt, qui n'est pas terrifiante car aux arbres poussent des fruits et chantent des oiseaux. Soudain, un ogre apparaît et se lance à la poursuite du garçon. Le monstre l'attrape et le conduit à la pyramide. Un homme sort de la forêt pour sauver le garçon. L'ogre, étrangement, tente de le protéger. Sandoval, un policier du Comité d'Ethique Mondial (CEM) lui montre que le cadavre n'est qu'un andro-robot. Il venu trouvé Armistad et écoute attentivement la vie du garçon. [...]
[...] C'est donc la lecture de ce récit long de treize jours qui permet aux lecteurs d'en prendre connaissance. Arrivé aux derniers mots du jour treize qui marque leur fuite, Arthur décide de supprimer ce journal intime, réalité trop oppressante. L'auteur a donc pris un parti-pris assez intéressant : il aurait pu se contenter de faire lire au lecteur le journal de bord, sans pour autant ajouter ces deux passages narratifs en focalisation interne, postérieurs au récit. Pourtant ceux-ci sont essentiels car ils permettent de définir le but de l'écriture intime. [...]
[...] MG est-elle en droit de se dire mère des enfants puisqu'elle a pris soin d'eux et les a éduqués ? Ces questions essentielles auraient mérité d'être développées dans le roman. Ensuite, on peut regretter que le rythme soit trop haletant car les courses- poursuites incessantes empêchent de découvrir cet univers futuriste qu'il aurait pourtant été intéressant de développer davantage et que l'on ne connaît que par bribes (pseudo-attentat l'année de la mort des parents des enfants, films en réalité virtuelle, voyages dans l'espace, planète Terre polluée). [...]
[...] A l'intérieur, le garçon a une sensation étrange de déjà-vu et pire, il entend la Voix, perceptible aussi par son protecteur. Sandoval décide qu'il va aller interroger Grâce sur les pratiques illégales que menait Armistad. Il pose encore des questions au garçon sur les ogres (qui ressemblent à ceux du film oXatan) ou la mort de ses parents. Il semble sceptique face à l'évocation de la destruction du film, ou l'attentat qui aurait causé la mort de ses parents. Jour 12 119) Le garçon a trouvé un microdisk dans le sac de Sandoval. [...]
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