Emilie du Châtelet, XVIIIe siècle, éducation, anglais, science, recherche, égalité, homme, femme, inégalités, oeuvres, Mandeville, Newton, créateurs, penseurs, absence de femmes, opposition, société, traduction
Émilie du Châtelet est une exception au XVIIIe siècle, car elle reçoit la même éducation que ses frères. Elle maitrise l'anglais et les sciences. Mais n'ayant pas eu la liberté d'approfondir ses recherches à cause de la vie réservée aux femmes à son époque, elle a essentiellement traduit les œuvres écrites par des hommes (ici, Mandeville, mais elle a aussi traduit la physique de Newton).
Si la réflexion que nous menons sur Montaigne nous invite à voir comment « notre monde en a trouvé un autre », au moment de la découverte des Indiens, de la même façon à l'intérieur de la société du XVIIIe siècle, deux mondes co-existent, les hommes et les femmes, sans avoir les mêmes droits. Dans cet extrait, l'autrice montre à partir de son cas personnel que les femmes sont empêchées par leur éducation de faire de grandes choses dans la société.
1° mouvement : I.1 à 8, elle constate l'absence de grandes créatrices et accuse l'éducation des femmes.
2° mouvement : I. 8 à 14, elle prend son cas personnel comme exemple.
3° mouvement : I. 15 à 20, elle montre ce qu'elle a réussi à devenir : juste une traductrice.
Ces 3 mouvements sont ensuite détaillés sous la forme d'une fiche.
[...] - Elle rompt avec la vie réservée aux femmes nobles « avoir renoncé ». On voit deux caractères d'elle : le courage/ l'optimisme « bien heureuse », en tout cas davantage que les femmes qui s'en contentent toute leur vie. - elle garde d'elle-même une image modeste, puisqu'elle n'a pas de « génie créateur » (mais tout ce qu'elle vient de dire montre qu'elle aurait peut-être eu du génie, si elle avait été élevée autrement) ; la modestie se voit aussi par « bornée à rendre ». [...]
[...] - I.3 reprise de la question, avec l'adverbe « pourquoi » Périphrase pour désigner les femmes « créatures dont l'entendement parait si semblable à celui des hommes » ; le terme de « créatures » appartient au vocabulaire religieux (créées par Dieu) On voit qu'elle se fonde sur ce qu'elle voit « paraît », « semblent » Étonnement visible dans l'opposition des deux adverbes « si » (« si semblable ») et « pourtant (« pourtant arrêtées ») : elle montre que ce n'est pas logique. Le terme de « barrière » et « arrêtées » sont concrets, soulignant que les femmes n'ont pas un chemin libre comme les hommes. - I.4-5 elle demande des comptes « qu'on m'en donne la raison » ; subjonctif comme un défi. [...]
[...] La Fable des Abeilles de Mandeville, extrait de la Préface - Émilie du Châtelet (1740) - L'éducation des femmes et la société Émilie du Châtelet est une exception au XVIIIe siècle, car elle reçoit la même éducation que ses frères. Elle maitrise l'anglais et les sciences. Mais n'ayant pas eu la liberté d'approfondir ses recherches à cause de la vie réservée aux femmes à son époque, elle a essentiellement traduit des œuvres écrites par des hommes. (Ici, Mandeville, mais elle a aussi traduit la physique de Newton) Si la réflexion que nous menons sur Montaigne nous invite à voir comment « notre monde en a trouvé un autre », au moment de la découverte des Indiens, de la même façon à l'intérieur de la société du XVIIIe, deux mondes co-existent, les hommes et les femmes, sans avoir les mêmes droits. [...]
[...] Elle accuse l'éducation donnée aux femmes « réclamer contre » : préposition « contre » et le verbe « seront en droit » donne une impression de réclamation en justice, contre un préjudice subi. - I.7-8 elle donne son avis sur ce qui empêche les femmes de produire de grandes œuvres « Je suis persuadée » : affirmation du « je » Elle donne deux raisons liées par la double conjonction de coordination « ou » : « ou » ignorent leurs talents/ « ou » les enfouissent. [...]
[...] Et il est trop tard pour « acquérir des talents » : c'est-à-dire pour apprendre de nouvelles choses comme aurait fait un homme de son intelligence. 3° mouvement - L'auteure montre comment elle est devenue traductrice - Elle change de comportement quand elle s'en rend compte « au milieu de ma course aux choses frivoles », reprend « dans un âge où il est encore temps de devenir raisonnable » - la frivolité est le caractère superficiel de cette vie mondaine, au contraire de la recherche scientifique. [...]
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