Ce symposium veut vérifier la pertinence et le bien fondé du postulat affirmant que l'éducation artistique et culturelle est bénéfique à l'enfant. Pour cela, il veut voir l'impact sur la construction de la personnalité de l'enfant, sur l'environnement extérieur, sur les pratiques culturelles des populations, sur la cohésion et l'insertion sociale, l'emploi et le poids des industries créatives. Pour Eric Fraisse, le livre cherche à interroger l'idée que l'EAC a des effets positifs sur le développement personnel des enfants et des jeunes, qu'il a réellement un aspect formateur.
Cependant malgré cet intérêt croissant en recherche et dans le monde éducatif, il y a une grande difficulté à mesurer ces effets, il y a aussi des complications liées à la multiplicité des méthodologies et au langage très hétérogène. Concernant les méthodologies, certaines mesurent l'effet au niveau des pratiques artistiques, d'autres au niveau extrinsèque c'est-à-dire des transferts de compétences (la créativité par exemple). C'est donc complexe et hétérogène.
Il y a aussi des particularités nationales et régionales.
Donc il faut opérer de suite trois distinctions :
? Les effets sur les réalisations des jeunes (les performances artistiques).
? Sur les transferts (apprentissages différemment amenés et comportements).
? Sur l'utilité et l'efficacité, l'efficience des dispositifs.
Le livre vise à trouver un langage commun et une problématique partagée.
Pourquoi un intérêt croissant en recherche ? Car nous sommes dans un contexte où l'on rend compte des actions publiques et collectives en mesurant le rapport utilité et coût. Ensuite car nous sommes dans un contexte de comparaison du fait d'un univers Européen et mondial fort présent. Enfin car il y a une disjonction entre quantitatif et qualitatif, scientifique et expérimentation des recherches actions. Il y aussi des différences nationales, régionales, locales. Les procédures sont aussi diverses mais tendent à viser plutôt le développement global de l'individu et donc se portent sur la durée. Parfois il y a un caractère obligatoire/facultatif, payant/gratuit. En recherche, une large part s'occupe du rôle des différents acteurs et ne rentre pas dans une dimension quantitative, c'est peu sociologique, davantage psychologique, cognitiviste et beaucoup traite de la méthodologie utilisée, de la théorie, de l'épistémologie des arts. L'art apparaît comme un contenu plus gratuit, moins lié aux apprentissages fondamentaux, pratiques ouvertes et actives. Les États-Unis apparaissent la nation majeure dans ce domaine (...)
[...] Le premier objectif des CP est de développer la créativité pour servir l'économie. Puis les CP cherchent à développer le partenariat, le respect des programmes scolaires et innover. L'objectif de la recherche est d'évaluer l'impact qualitatif et quantitatif à long terme des CP et leur mise en place. C'est une recherche-action car elle vise à améliorer le processus. L'évaluation doit changer les choses. Ils font une méta-évaluation selon huit axes : Définir le terme impact. Décrire les effets. Décrire des indicateurs. [...]
[...] La création est une dynamique en trois temps : un temps d'ouverture, un temps d'action productive et un temps de séparation. A partir de ce modèle, il voit dix-sept aptitudes et en présente ici cinq qui gravitent autour d'être acteur de sa vie Il explique à chaque fois pourquoi elles sont développées. Il est beaucoup dans les processus. Il se demande aussi : comment juger des effets à long terme ? Est-ce présent hors de l'éducation artistique ? Y-a-t-il plus que 17 aptitudes ? [...]
[...] Il ne s'agit pas de voir que les acquisitions des savoirs. Mus-E veut aller plus loin : il faut influer sur l'attitude des élèves. Le modèle d'évaluation doit être en accord avec leur objectif. Dans quelle mesure les valeurs attitudes que nous avons promues ont été transmises ? Il ne s'agit donc pas de vérifier et sanctionner des apprentissages par l'évaluation. Ce n'est ni une note ni une performance cognitive. Il faut prendre en compte l'organisation de l'école, l'évolution du projet, la programmation du processus d'apprentissage, la coopération entre acteur, la valeur pédagogique, l'environnement éducatif et les valeurs dans l'action. [...]
[...] Pour les enseignants, l'art permet de produire, pas forcément des connaissances artistiques, ce n'est pas ce qui compte. Ce qui compte c'est que cela produise quelque chose dans un autre domaine : la perception du monde, des compétences relationnelles, de la motivation, la créativité, la critique, améliore des apprentissages scolaires. Cependant il faut pour affirmer cela avec des preuves convaincantes. Pour cela il faut évaluer. Les problèmes pour le chercheur : il n'y a pas des données massives à comparer ; il y a absence d'une pensée commune entre théoriciens et praticiens et à l'intérieur des deux groupes, il n'y a pas de pédagogie commune. [...]
[...] Il faut ensuite des processus de contrôle de l'évaluation Il y a une diversité des modes de structuration : chaque aptitude artistique se développe de façon indépendante, on ne peut trouver une définition précise de son champ. De plus les distinctions entre art sont relatives : existantes en Europe mais pas en Afrique. Peut-on construire une épistémologie générale de la recherche ? Il y a une limite de l'approche quantitative déjà (écart résultat et objectifs). Les comportements des enfants ne sauraient être appréhendés dans leur complexité et richesse par cette démarche. [...]
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