Nous allons étudier le poème « Pour faire le portrait d'un oiseau » extrait du recueil Paroles publié pour la première fois en 1946écrit par Jacques Prévert. Jacques Prévert, poète populaire et scénariste français du XXe siècle, né en 1900 et mort en 1977, qui est l'un des pionniers du mouvement surréaliste bien qu'il n'y appartienne pas, il a cependant été proche de Picasso. Prévert cherche à renouveler l'écriture du quotidien avec une invention d'expression, un éclatement des formes qui amènent le lecteur à s'interroger sur le sens du quotidien, il joue avec les mots et sur le langage avec les calembours, les néologismes, les lapsus volontaires, et en tire parfois des significations doubles, des images insolites, des effets comiques mêmes. Ses poèmes sont notamment des jeux de sons grâce à l'emploi d'allitérations de rimes et rythmes variés. Dans l'ensemble de son recueil, plusieurs thèmes sont récurrents, parmi eux l'enfance, l'amour, la religion, la guerre ou encore l'art. Par ailleurs, certains poèmes sont dédiés à des poètes ou à des peintres. Le poète qui est porté à notre commentaire est très célèbre. Cette célébrité est entre autre du à l'interprétation qu'Yves Montand en a fait ainsi qu'à de nombreux jeux d'éveil qui ont pris ce poème pour support.
Nous allons voir en quoi ce poème relève du mouvement surréaliste.
Dans ce poème, Prévert donne une recette pour peindre, mais elle est irréalisable.
[...] Le rapport entre signifiant et signifié est un rapport arbitraire, il n'existe pas de lien réel entre objet et le mot qui le désigne. Le mot n'est pas la chose. C'est que Prévert veut faire comprendre à travers ce poème. Ce poème est un manifeste poétique, ce qui signifie que tout le monde peut écrire, même des choses impossibles. Une écriture bien faite, comme en l'espèce, peut emmener le lecteur dans l'irréel, dans l'impossible, dans l'inconcevable. Il ne s'agit pas de se limiter au réel, il s'agit d'ajout au réel car toute création est ajout. [...]
[...] En effet, déjà le titre du poème Pour faire le portrait d'un oiseau renvoie à cette idée. L ‘emploi de phrases courtes qui commencent par un verbe à l'infinitif telles que Peindre d'abord une cage (v.1) Peindre ensuite peindre aussi le vert feuillage et la fraicheur du vent renvoie notamment à la construction d'une recette de cuisine, sauf qu'ici il s'agit d'une recette pour apprendre à faire le portrait d'un oiseau. De plus, les phrases sont écrites sur un mode impersonnel. [...]
[...] Etude du poème Pour faire le portrait d'un oiseau extrait du recueil Paroles, par Jacques Prévert Nous allons étudier le poème Pour faire le portrait d'un oiseau extrait du recueil Paroles publié pour la première fois en 1946écrit par Jacques Prévert. Jacques Prévert, poète populaire et scénariste français du XXe siècle, né en 1900 et mort en 1977, qui est l'un des pionniers du mouvement surréaliste bien qu'il n'y appartienne pas, il a cependant été proche de Picasso. Prévert cherche à renouveler l'écriture du quotidien avec une invention d'expression, un éclatement des formes qui amènent le lecteur à s'interroger sur le sens du quotidien, il joue avec les mots et sur le langage avec les calembours, les néologismes, les lapsus volontaires, et en tire parfois des significations doubles, des images insolites, des effets comiques mêmes. [...]
[...] En effet, il conseille d'être patient comme le suggèrent ces vers Ne pas se décourager / Attendre / Attendre s'il le faut pendant des années Attendre que l'oiseau entre dans sa cage Attendre que l'oiseau se décide à chanter Le vers 21 uniquement composé du verbe à l'infinitif Attendre renforce le conseil, il faut être patient. Les points de suspension employés au vers 16 suggèrent en outre l'attente, le temps qui passe. Il faut notamment être silencieux Observer le plus profond silence Il faut aussi être calme et prudent fermer doucement la porte avec le pinceau arrachez tout doucement Et d'être soigneux ayant soin En fait, il ne faut pas simplement faire ce qui est écrit, il faut le faire d'une certaine façon. [...]
[...] Mais, cela peut s'expliquer par le fait que ce poème s'adresse au monde de l'enfance. Prévert invente un monde, il s'adresse à l'imaginaire. Cette idée est d'ailleurs renforcée par l'emploi de phrases courtes et d'un vocabulaire simple. Il emploie par exemple l'adjectif qualificatif joli terme assez enfantin. L'activité choisie, la peinture est aussi une activité simple aussi, et les enfants aiment en général dessiner. Il participe aux jeux des enfants dans lesquels les adultes font semblant, laissent les enfants croire à leur monde imaginaire. [...]
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