L'Etranger - Albert Camus, 1942 - publié le 27/09/2016

Thèmes abordés

fiche de lecture, L'Etranger, Albert Camus, Meursault, absurde, La Peste, Caligula, Prix Nobel de la Littérature

Résumé du document

Albert CAMUS, né 1913 en Algérie française, il mourra en 1960 dans un accident de voiture en France. Il est à la fois écrivain, dramaturge, essayiste, journaliste et philosophe français. Il fait d'ailleurs partie des hommes de Lettres qui ont marqué le XXe siècle. Camus est réputé pour son appartenance au mouvement de l'Absurde, basé sur la prise de conscience de l'absurdité de la condition humaine. Il est aussi connu pour ses multiples prises de position notamment politiques. Il obtient le Prix Nobel de la Littérature en 1957.

Extraits

[...] Ceci explique cela, beaucoup de ses œuvres seront marquées au fer rouge de cette guerre et des sentiments qu'elle a générés. L'Absurde naîtra, enfanté par l'absence de sens du monde et le besoin de révolte face aux crimes de l'époque. VI. L'absurde A. Définition. Le nom ou l'adjectif Absurde vient du latin absurdous et surdous la définition la plus répandue serait est au contraire au sens commun, à la raison ». C'est dans le mouvement littéraire de l'Existentialisme, dont le chef de file est Jean-Paul Sartre, que le mot prend une tout autre dimension. [...]

[...] Dans l'Étranger. Alors il est vrai que dans L'Étranger, l'absurdité est omniprésente. Meursault fait partie intégrante des Hommes qui se posent les questions éternelles du but de leur vie, de la raison pour laquelle ils sont là, mais qui ne trouve aucune réponse. Il fait le constat tragique et poignant, pour moi en tout cas, qu'il ne comprend en rien le sens, s'il y en a un, du monde dans lequel il évolue. Il en vient même à nier toutes raisons de vivre. [...]

[...] J'ai répondu comme je l'avais déjà fait une fois, que cela ne signifiait rien, mais que sans doute je ne l'aimais Digne des contes de fées cette demande en mariage ne trouvez-vous Meursault est un être à part. Il est étranger aux sentiments. Quand je lisais le livre, quand je prenais la place de Meursault, je voyais les évènements comme au travers d'un brouillard. J'étais présente, je vivais, je respirais, mais comme en apesanteur, comme si je pouvais voir les gens, mais que personne autour ne me remarquait. [...]

[...] Quand vous ne ressentez rien, vous êtes comme intouchable. Rien ne vous atteint, rien ne vous blesse. Il est alors plus facile, libérer de tout ce qui peut vous faire souffrir, de faire face au monde cruel qui nous attend, chaque matin, derrière la porte de notre maison. Meursault se placerait alors, selon ce point de vue, en tant qu'être hypersensible, qui, par peur de souffrir, mure son cœur, si tant est que celui-là soit le berceau de nos sentiments. [...]

[...] Enterrement demain. Sentiments distingués. Cela ne veut rien dire. C'était peut-être Prenons par exemple cet extrait de l'incipit de l'œuvre. Les phrases sont courtes, l'alliance sujet verbe - complément est fatale. Les virgules, et l'absence de verbes dans le télégramme produisent un rythme rapide et sec. Le ton est glacial, les envolées lyriques, envolées  Meursault est, de loin, l'être le plus indifférent qu'il m'ait été donné de rencontrer. Il ne s'est pas si sa mère est morte « aujourd'hui » puisque « c'était peut-être hier. ». [...]