« L'accoutumance est une seconde nature et non moins puissante », a dit Montaigne dans « les Essais » dans son troisième livre. Le texte que nous allons commenter se situe dans le premier livre, au chapitre vingt-trois et s'intitule « Sur la coutume et sur le fait qu'on ne change pas aisément une loi reçue » et dans ce texte Montaigne souligne le problème de l'accoutumance, c'est-à-dire de l'habitude dans laquelle s'enferme l'être humain.
Michel Eyquem de Montaigne a vécu de 1553 à 1592 et il figurait parmi les plus importants écrivains de son siècle. En outre, il était philosophe, moraliste et homme politique français de la Renaissance. Pendant toute sa vie, Montaigne s'est engagé à mener une action publique en risquant ainsi sa vie. En 1572, il commence à écrire « les Essais », auxquels il travaille jusqu'à sa mort. Avec « les Essais » et sa haute idée de l'être humain et du respect qui lui est dû, Montaigne est l'un des principaux représentants du courant humaniste. Son œuvre principal qui parut en 1580 a influencé toute la culture occidentale. « Les Essais » comportent trois livres, divisés en plusieurs chapitres et ils traitent des sujets divers en associant des réflexions sur sa propre vie et sur l'être humain. Montaigne essaie de dégager à travers « les Essais » une problématique qui l'occupe depuis toujours, il veut absolument savoir qu'est-ce que lui, Michel Eyquem de Montaigne, est.
[...] Pendant tout le chapitre, il critique sans remettre en cause un fondement. On peut déduire de cet extrait que pour Montaigne, c'est assez évident que même si la coutume est une composante dangereuse de notre vie, il est impossible d'en échapper. Montaigne traite la problématique suivante, pourquoi l'être humain ne peut- il pas échapper à la coutume et doit par conséquent se soumettre aux lois et aux accoutumances ? Aussi, analyserons-nous en premier lieu la critique de la coutume dressée par Montaigne avant de traiter dans la deuxième partie l'impossible échappement à la coutume et à la fin nous verrons la place de la coutume dans le quotidien en la comparant avec le droit français (III). [...]
[...] Sur le plan constitutionnel, la coutume au Royaume-Uni est une source de droit, une source non écrite qui s'appuie sur les procédés répétés. En moyen-âge, la France était un pays basé sur le droit coutumier, l'organisation de la société est alors fixée par les coutumes. Or, depuis la révolution, la coutume a pris une place très restreinte dans le droit français. Pour que la coutume soit primordiale et pour qu'on puisse se baser sur une coutume devant les tribunaux, il faut que la loi y fasse référence. Pour conclure, on peut donc dire que la coutume joue un rôle double. [...]
[...] En plus, dans plusieurs cas, la coutume est sous le contrôle de bienveillance de l'Etat, voire plus précisément, elle est contrôlée par la police. Celle-ci doit veiller à l'application des règles qui garantissent l'ordre social et l'état de paix et de sécurité. La violation de ces règles est passible d'une peine, mais cette sanction ne relève pas forcément du domaine pénal, elle peut avoir un caractère social ou culturel, par exemple l'exclusion de la société. Par conséquent, il n'existe aucun moyen d'échapper à ces règles, voir aux sanctions appropriées. [...]
[...] Elle a à la fois un caractère positif et négatif et l'homme doit tirer profit des deux circonstances puisque de toute façon il est obligé de se plier aux accoutumances. Il faut toutefois se demander à quelle souffrance les hommes doivent se soumettre s'ils essayent d'y échapper par tous les moyens possibles pour découvrir si c'est vraiment irréalisable. [...]
[...] Mais pour Montaigne, la coutume n'a pas seulement d'effets positifs, elle enraie nos pensées ainsi que les règles établies par la nature. Même si l'habitude à une force énorme et nous permet parfois de faciliter la vie, il ne faut pas négliger son côté autoritaire. Le plus souvent, une habitude se développe dès la naissance et d'une manière si imposante, qu'il devient extrêmement difficile de se déshabituer de cette habitude, qu'on n'a jamais mise en question. Montaigne évoque l'exemple d'une villageoise qui a pris l'habitude à caresser et à tenir entre ses bras un veau depuis sa naissance et elle a poursuivi cette pratique bien que le veau fut déjà grand. [...]
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