Plusieurs années ont passé depuis le meurtre d'Agamemnon. On assiste au retour d'Oreste, accompagné de son protecteur Pylade. Oreste revient pour venger son père. Se sont les dieux qui lui ont demandé de tuer Egisthe et Clytemnestre, sa mère. S'il ne réalise pas ce double meurtre, il risque d'être lui-même châtié, maudit. Il vient se recueillir sur la tombe de son père. Il l'invoque et lui donne une mèche de ses cheveux et une de Pylade comme offrandes : (...)
[...] Le chœur soutient les demandes d'Electre. Les libations offertes, Electre se rend compte qu'une mèche de cheveux semblable aux siens est disposée sur le tombeau de son père. Elle explique que ce ne peut être que ses cheveux ou ceux d'Oreste. Un autre indice la met sur la voie : des traces de pas sont présentes tout autour de la tombe. Ces traces correspondent exactement à ses pas. Oreste et Electre ont les mêmes empreintes : Electre est sûre que son frère est venu par ici : si je compare les marques de la plante et du talon, / elles s'accordent exactement avec les miennes. [...]
[...] Doit-elle lui mentir en disant que ces libations viennent de sa femme qui l'aime, ou doit-elle être franche et direct ? Elle ne sait que dire : je ne sais que dire / en versant cette offrande sur la tombe de mon père. ( ) / Dois-je ( ) les repartir en jetant loin de moi ce vase, comme un objet souillé, / en détournant les yeux ? (p. 170). Le coryphée lui conseil de penser à ceux qui l'aime en versant les offrandes. [...]
[...] Mais, soudain, Oreste ressent un grand malaise. Il se sent possédé. Et, en effet, il est harcelé par les Chiennes de vengeance de sa mère, Clytemnestre : Non, ce ne sont pas des visions qui me tourmentent - / je le vois bien, ce sont les chiennes furieuses de ma mère. (p. 204). Il ne peut supporter cette angoisse et décide de se réfugier au sanctuaire de Delphes, auprès des dieux qui lui avaient donné l'ordre de venger son père pour qu'ils le libèrent de cette présence insupportable. [...]
[...] Tous sortent, reste le coryphée. La nourrice d'Oreste arrive, en pleure. Elle explique que la mort d'Oreste est pour elle un véritable accablement. Elle ne supporte pas cette idée, tous ses espoirs de vivre dans de meilleures conditions s'envolent. Elle avoue aussi que Clytemnestre a montré un visage affligé, mais qu'en réalité, elle était soulagée et heureuse de cette nouvelle : Devant les serviteurs / elle a pris un air affligé, mais elle cachait un sourire / dans ses yeux l'affaire a bien tourné / pour elle. [...]
[...] On entend soudain un cri sortir du palais, et peu de temps après, un serviteur sort, agité car Egisthe vient d'être tué : Malheur, malheur à moi, le maître est frappé à mort. / ( ) / Egisthe n'est plus. (p. 197). Clytemnestre arrive et comprend que la vengeance d'Agamemnon arrive : Nous avons tué par la ruse, et la ruse va nous tuer. (p. 197). Oreste sort avec Pylade du palais et retrouve sa mère. Il veut la tuer, mais alors qu'il s'apprête à lever son arme, Oreste hésite. Il demande conseils à Pylade : Que faire, Pylade ? Comment puis-je tuer ma mère ? [...]
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