[...] Un jour, Annie accompagnée de son fils vint voir ses parents. Le roman se clôt sur la vision du père mourant. Quelques souvenirs émergent : son père qui l'emmenait à la bibliothèque ou qui l'accompagnait à l'école en vélo.
En achevant son récit, l'auteur signe sa réconciliation avec le père (...)
[...] Annie Ernaux, La place et La honte Romans La place En avril 1967, Annie Ernaux réussit les épreuves du concours du Capes. Elle embrasse une carrière de professeur de lettres. Deux mois plus tard, son père décède. Annie rejoint sa mère. Elle l'aide à organiser les funérailles. Dès lors, Annie décide d'écrire un roman afin de comprendre la distance qui s'est imposée au fils des ans entre père et fille. Le grand-père d'Annie était un modeste employé de ferme. Le père souhaitait vivement échapper à cette condition sociale. [...]
[...] Annie Ernaux revient sur la géographie de son enfance : le pays de Caux, en Normandie et la demeure de ses parents, le Clos-des-Parts à Yvetot. Dans le milieu commerçant auquel appartenaient ses parents, le patois assure l'unité sociale d'une région et d'une ville. Les codes et les règles qui régissent le prolétariat a contribué à la naissance de la honte chez la jeune Annie D. Excellente élève, la jeune fille intègre une école catholique privée. Là- bas, elle ressent cruellement la différence des classes sociales. [...]
[...] De vivre dans deux mondes distincts et de n'appartenir tout à fait à aucun des deux. La scène de violence dont elle fut témoin en juin 1952, lui fit prendre conscience de cette cruelle ambivalence. Cet été là, il lui semblait que les signes de son infériorité s'accumulaient : l'étalage impudique des disputes familiales, sa mère aperçue en pyjama par ses camarades pour Annie D. tout n'est qu'humiliation. Un jour qu'elle voyageait à Lourdes en compagnie de son père, Annie constatait le mépris de la bourgeoisie à leurs égards. [...]
[...] L'ascension sociale d'Annie et son mariage avec un jeune bourgeois finirent par sceller définitivement l'incompréhension du père et de la fille. Annie vécut cette scission comme une trahison. Elle exprime la culpabilité de la bourgeoise qui, malgré elle, désavoue sa famille. Un jour, Annie accompagnée de son fils vint voir ses parents. Le roman se clôt sur la vision du père mourant. Quelques souvenirs émergent : son père qui l'emmenait à la bibliothèque ou qui l'accompagnait à l'école en vélo. En achevant son récit, l'auteur signe sa réconciliation avec le père. [...]
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