Au nord de Marseille, près du massif de l'Etoile, en pleine Provence, deux compères inséparables font la pluie et le beau temps, jamais à court d'idées quand il s'agit de rire ou de narrer ces menus incidents qui transforment la vie de ce début de vingtième siècle en richesse inaltérable.
[...] Genre : Chronique romanesque. Sujet : Au nord de Marseille, près du massif de l'Étoile, en pleine Provence, deux compères inséparables font la pluie et le beau temps, jamais à court d'idées quand il s'agit de rire ou de narrer ces menus incidents qui transforment la vie de ce début de vingtième siècle en richesse inaltérable. Résumé : Jérémy et Benjamin, deux figures patriarcales, ont pris l'habitude, malgré les années qui passent, de se retrouver pour discuter autour d'un verre de blanc ou de jaune, nouant et dénouant les fils de la vie. [...]
[...] À refuser ainsi toute description, voire toute explication sur ses personnages, l'auteur prend le risque qu'ils nous restent inconnus jusqu'à la fin. Et c'est effectivement le cas, malgré l'histoire de ce prénom qu'est Alysa. À tel point d'ailleurs que, dans les premières pages, Madame Morgon en vient à utiliser des artifices bien faciles avec les parenthèses. Conclusion : Un ancrage dans le terroir effectif, mais la pauvreté de l'intrigue comme celle du traitement des personnages risque bien de rebuter les lecteurs, même ceux du sud-est de la France. [...]
[...] Le parler des personnages est restitué avec beaucoup d'humour et de simplicité, et ce n'est pas chose aisée, convenons-en. Participe également, outre son vocabulaire, de cet ancrage dans le terroir provençal, les anecdotes croustillantes qui se content entre amis et familles, autour du divin nectar, pendant que dehors, s'agite violemment le furieux mistral. Mais passées ces qualités indéniables que constituent simplicité et réalisme du trait, il faut bien avouer que manque à ce roman une intrigue, si ténu soit-elle indispensable au soutien de l'ensemble. Le lecteur n'attend-il pas d'un roman qu'il noue et dénoue des fils ? [...]
[...] Commentaire : Le plus bel hommage qui puisse être rendu à la Provence est assurément la restitution de son accent chanté et de son langage qui épouse les chants des cigales. En cela, Madame Morgon fait mieux que de se défendre tant ses personnages entonnent une commune chanson comme lors de cette fête où Jérémy se souvient s'être épris de Léonie, malgré les conseils de son inséparable ami : t'emballes Pa, Jérémy. Léonie, elle n'est pas pour toi ! Et bouléguès plu, collègue. [...]
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