C'est avec l'Entretiens sur la pluralité des mondes, publié en 1686, que Fontenelle connaît la gloire. Par sa forme et son contenu, l'œuvre est représentative des modes et de l'esprit moderne de l'époque. La mise en scène d'un philosophe et d'une marquise, son élève, se déroule dans un château de Normandie. A partir d'observations au clair de lune, Fontenelle peut élaborer des théories scientifiques rendues accessibles par le caractère plaisant de la forme.
Le texte étudié se déroule « le Premier Soir ». Le but du texte est de montrer au cours de ce premier entretien, que tout phénomène naturel a une cause explicable même si on ne peut pas l'observer à l'œil nu.
[...] La métaphore devient plus complexe avec une entrée en scène des philosophes assimilés aux machinistes. Le texte est fondé sur un système d'analogie entre les mouvements de la nature et ceux d'un spectacle d'opéra : ce vol devient le vol de Phaéton Fontenelle utilise à titre d'exemple le mouvement du soleil et nomme les philosophes qui l'ont observé et se sont posé des questions à son sujet : Aristote Descartes Platon Avec la métaphore filée et le raisonnement analogique, Fontenelle fait de ces philosophes des spectateurs d'opéra et rappelle que derrière tout mouvement qui peut paraître extraordinaire, se cache en coulisse des mécanismes complexes, mais qu'on peut toujours expliquer. [...]
[...] Une métaphore filée qui sous-tend la démonstration II. L'art de la vulgarisation scientifique III. Une illustration de l'esprit moderne L'originalité de Fontenelle dans cet extrait est l'omniprésence d'une métaphore filée dont il y a un élément a la première ligne : la nature est un grand spectacle précisée par la comparaison spectacle qui ressemble à celui de l'opéra Fontenelle se réfère aux spectacles du XVIII° siècle qui se voulaient fabuleux et faisant appel à d'imposantes machineries. Les champs lexicaux du spectacle renvoient aux lieux pour préciser le cadre d'une part : opéra théâtre parterre et préciser la position du spectateur d'autre part : du lieu où vous êtes Le spectateur désigne d'abord la marquise, mais le pronom vous permet d'inclure le lecteur. [...]
[...] ainsi introduit la conclusion logique de la démonstration, l'anaphore on ne croit plus est en fait l'abandon des préjugés rendu possible par le travail des philosophes. La métaphore filée a permis de rendre le raisonnement du philosophe plus clair, elle apparaît donc comme un élément clé dans la démarche de vulgarisation scientifique adoptée par Fontenelle. L'entretien est une technique pédagogique efficace, car il permet une relation directe et favorise l'échange maître/ élève. Cependant, l'échange n'est pas explicite dans l'extrait, car la marquise ne parle pas. [...]
[...] Entretiens sur la pluralité des mondes, Premier Soir, Fontenelle C'est avec l'Entretien sur la pluralité des mondes, publié en 1686, que Fontenelle connaît la gloire. Par sa forme et son contenu, l'œuvre est représentative des modes et de l'esprit moderne de l'époque. La mise en scène d'un philosophe et d'une marquise, son élève, se déroule dans un château de Normandie. À partir d'observations au clair de lune, Fontenelle peut élaborer des théories scientifiques rendues accessibles par le caractère plaisant de la forme. [...]
[...] L'autre, Phaéton a une certaine amitié pour le haut du théâtre; il n'est point à son aise quand il n'y est pas. L'autre, Phaéton n'est pas fait pour voler, mais il aime mieux voler, que de laisser le haut du théâtre vide; et cent autres rêveries que je m'étonne qui n'aient perdu de réputation toute l'Antiquité. A la fin Descartes, et quelques autres modernes sont venus, qui ont dit: Phaéton monte, parce qu'il est tiré par des cordes, et qu'un poids plus pesant que lui descend. [...]
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