Frédéric Lordon, économiste, directeur de recherches au CNRS et chercheur au Centre de sociologie européenne fondée par Pierre Bourdieu, analyse la crise financière, il nous explique les mécanismes techniques, et nous fait prendre conscience de l'effroyable nocivité de la finance dérèglementée.
Il en appelle à une réaction politique de première grandeur, au changement radical des acteurs financiers car les conséquences systémiques de l'effondrement de la bulle se reproduiront fatalement. Frédéric Lordon conclut donc son analyse par 4 principes et 9 propositions (...)
[...] il faut interdire toute transaction entre les opérateurs financiers de la zone européenne régulée et les entités de place offshore déleviérisation de marché sur les marchés organisés, il faut imposer aux chambres de compensation d'exiger des dépôts de marge beaucoup plus importants et même une règle de couvertute intégrale en fonds propres des positions sur dérivés. un contrôle politique, c'est-à-dire une nationalisation (européenne) doit être mise en plce sur les entreprise de marchés (donc privées) ; dans la zone européenne règlementée, les transactions sur les marchés de gré à gré seraient interdites. C'est la déleviérisation sut les marchés OTC. 8-la politique monétaire actuelle, par un seul taux d'intérêt, concourt à la spéculation. Il faut une politique monétaire dédoublée avec un taux pour l'économie réelle et un taux pour la splère financière. [...]
[...] De plus l'industrie de la titrisation est une petite affaire fort rémunératrice et à la hauteur des attentes des actionnaires. L'auteur met en évidence que le métier de banquier qui se devait d'être des professionnels du partage du risque s'est transformé et déporté vers les marchés financiers. La finance de marché a perverti la finance bancaire. Comment ? Par l'obsession de liquidité : s'engager mais à condition de pouvoir se dégager, pas de risque immobilisé, trop lointain, trop aléatoire. Les banques se sont éloignées de l'économie réelle et ont cédé au spectacles des marchés liquides( par la titrisation). [...]
[...] Chacun s'estimait protégé par son option de sortie - titrisation pour les banques, négociabilité pour les investisseurs - . Plus personne n'a le souci ni du contrôle quantitatif ni du contrôle qualitatif de l'émission des nouveaux risques de crédit Ils explosent en volume. Combien vaut tout ça ? Les banques ont soudain en 2007, pris conscience que par tous ces montages, le risque auquel elles étaient en fait exposées était grand et inconnu et que la valeur de leur actif n'était plus calculable. [...]
[...] Puisqu Europe, la zone de chalandise est suffisamment profonde et diversifiée pour satisfaire les ambitions de la finance privée, les rapports qu'il pourrait y avoir aves des zones non régulées devront être très encadrés. La crise est d'une ampleur dramatique et il est urgent de réguler les finances. Epilogue. La crise 2007- est la plus profonde, la plus complète, la plus singulière et nous montre les limites. On peut penser qu'elle trouve son origine dans l'accumulation des engagements individuels immobiliers américains. [...]
[...] C'est un jeu hors de tout contrôle qu'il va falloir réguler et tout changer. L'auteur a établi 6 principes statégiques. la finance doit servir à l'économie productive uniquement il faut limiter la prise de risque au départ. les Etats doivent empêcher la formation des bulles il faut recloisonner le marché financier mondial. L'Europe est une zone d'activité financière autosuffisante , on peut envisager des restrictions aux mouvements des capitaux pour une meilleure réglementation ; le privilège de profitabilité est à revoir et à modérer ? [...]
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