À la fin de l'année 1936, Jean Giraudoux écrit sa pièce Electre, représentée pour la première fois le 13 mai 1937 à Paris. À cette époque (1920-1940), de nombreux écrivains (Cocteau, Anouihl, Sartre) s'inspirent des grands mythes de l'Antiquité. Ils reprennent la tradition classique. Mais Giraudoux fait une œuvre originale en transformant l'intrigue en enquête policière et le désir de vengeance en quête de la vérité. La scène d'exposition est à la fois classique, puisqu'elle apporte des informations inhabituelles par le mélange des genres et déconcertante.
[...] Ses premiers mots façade est bien d'aplomb se veulent rassurants, mais l'explication qui va suivre nous plonge dans la perplexité. L'anachronisme que fait le Jardinier (l.11) n'arrange rien. Il emploie la formule le corps de droite suinte ce qui nous fait penser que le Jardinier utilise une image afin de se faire mieux comprendre. Le soleil est non seulement présent la nuit, mais en plus il n'éclaire que le palais, pas la ville. Tous ces éléments font qu'on ne comprend pas bien de quoi il s'agit. [...]
[...] Le spectateur est plongé dans le surréalisme. la valeur symbolique L'Étranger remarque que le palais semble éprouver des sentiments, comme un être sensible (l.19) : je ne me rappelais pas une façade aussi sensible Les points de suspension suggèrent la perplexité de l'Étranger. Les deux côtés du palais ont chacun une signification particulière : le premier rappelle le passé tragique, d'où l'expression de tristesse due aux évènements terribles qui se sont produits ; le deuxième représente l'envie de vivre et la volonté de continuer malgré tout. [...]
[...] Elles savent beaucoup de choses. La visite, qui remonte à très longtemps, montre que l'Étranger a été longtemps absent, ce qui explique son émotion. Ses souvenirs se bornent à ceux d'un bébé, puisqu'il ne se souvient que du dallage et des petits pieds. Le dallage évoque un pays merveilleux. Il emploie les mots sage et méchant car il veut faire remonter les souvenirs. Il emploie le verbe se rappeler 4 fois. En évoquant le lieu où il était dans sa première tirade, il se souvient des personnes dans la deuxième tirade. [...]
[...] Cette réplique nous amène à penser que la petite fille informe l'Étranger que c'est le palais, ce qui suppose qu'il était en quête de ce palais. Cette idée est renforcée par le possessif votre qui n'indique pas ici un lien familial, mais le fait que l'Etranger demandait à voir le palais. L'Étranger exprime son étonnement : curieuse façade ! ce qui montre le caractère spécial du palais. Bien que les explications du Jardinier se veuillent rationnelles, elles nous font à l'inverse basculer dans le fantastique. Il y a un jeu entre le visible et l'invisible (l.5 à 6). [...]
[...] Ils reprennent la tradition classique. Mais Giraudoux fait une œuvre originale en transformant l'intrigue en enquête policière et le désir de vengeance en quête de la vérité. La scène d'exposition est à la fois classique, puisqu'elle apporte des informations inhabituelles par le mélange des genres, et déconcertante. Un décor surréel (l.1 à 19) la fête La pièce commence par le mariage entre Electre et le Jardinier. Giraudoux mélange dans cette scène la tradition et l'originalité. La didascalie initiale indique cour intérieure du palais d'Agamemnon Or le palais des Atrides n'est pas présenté comme un décor tragique au début : au contraire, l'atmosphère est plutôt joviale. [...]
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