Dans le mythe d'Electre Egisthe, cousin d'Agamemnon, tue Atrée avant de séduire Clytemnestre et d'assassiner Agamemnon. Les Dramaturges depuis l'antiquité qui ont mis en scène l'histoire d'Electre ont toujours accablé Egisthe. Tous l'ont dépeint comme un tyran doublé d'un lâche et comme véritable investigateur du meurtre d'Agamemnon.
Jean Giraudoux innove en s'inscrivant contre cette tradition. Sa pièce réhabilite Egisthe. La métamorphose du personnage se fait par étapes, durant le premier acte et le début du second il apparait comme un régent politiquement capable, mais sans scrupules. Puis l'homme s'ennoblie moralement, pour devenir un chef d'état et même mourir en héros.
Si Clytemnestre règne sur Argos c'est parce qu'elle est la veuve d'Agamemnon mais ne gouverne pas parce qu'elle est une femme, Egisthe gouverne sans régner. Il n'est pas moins un chef légitime dont le pouvoir est toutefois absent de scrupules moraux.
[...] Jean Giraudoux innove en s'inscrivant contre cette tradition. Sa pièce réhabilite Egisthe. La métamorphose du personnage se fait par étapes, durant le premier acte et le début du second il apparait comme un régent politiquement capable mais sans scrupules. Puis l'homme s'ennoblit moralement, pour devenir un chef d'État et même mourir en héros. Si Clytemnestre règne sur Argos c'est parce qu'elle est la veuve d'Agamemnon mais ne gouverne pas parce qu'elle est une femme, Egisthe gouverne sans régner. Il n'est pas moins un chef légitime dont le pouvoir est toutefois absent de scrupules moraux. [...]
[...] Sa justice est arbitraire : j'ai toujours feint d'attribuer une importance énorme aux délits et dérisoire aux crimes I même s'il se donne l'excuse de vouloir protéger ainsi la ville des réactions des dieux qui n'aiment pas le désordre et qui châtient en bloc coupables et innocents. Sa conception de la justice n'a rien de juste. Lui-même s'avère d'une moralité douteuse, en effet il est amant de Clytemnestre et d'Agathe. Egisthe se reconnait débauché. Clytemnestre le considère comme un parjure puisqu'il la trompe avec Agathe. [...]
[...] Cette transfiguration a des conséquences, pour sa patrie Egisthe est prêt à sacrifier sa vie. De même Egisthe est prêt à épouser Clytemnestre qu'il n'aime plus vraiment, pour des motifs plus honorables, il se plie à la raison d'État. Au final, Egisthe a changé, il meurt en héros son passé le rattrape au moment ou il a complètement changé. Son dernier cri va à Electre qui selon lui était la seule personne capable de l'estimer. Egisthe ne meurt pas comme il pouvait l'espérer, en homme qui aurait su se racheter. [...]
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