L'éducation sentimentale, Flaubert, apparition de Mme Arnoux à Frédéric, narrateur romantique, apprentissage sentimental
Maître du roman réaliste au 19e siècle, Flaubert, de la première à la seconde version de l'éducation sentimentale, raconte à partir d'une histoire personnellement vécue (sa rencontre avec Élisa Schlésinger), l'histoire d'un échec sentimental, politique et social vécu par son anti-héros Frédéric Moreau. Dès l'incipit est représenté un cadre spatio-temporel précis puisque l'histoire se déroule en 1940 sur un bateau, où le lecteur assiste à la naissance de la passion inactive et contemplative vouée par ce personnage à une femme qui se révélera être Mme Arnoux.
[...] - Avec une comparaison qui ressemble à une véritable épiphanie avec le mot religieux apparition Mme Arnoux, d'emblée est mise sur un piédestal avec une très forte émotion de Frédéric. - Mise en valeur de Elle avec une majuscule (alors que c'est la suite de la phrase) : divinisation de la femme. - Alternance entre paragraphes narratifs (paragraphes et et paragraphes descriptifs (paragraphes 3 et qui montre une oscillation entre le réalisme et le romantisme (réalité des manœuvres d'approche du jeune homme mise à distance par l'ironie du narrateur- auteur, opposé au romantisme). [...]
[...] - La robe en mousseline claire rappelle les toilettes de l'époque romantique. - Ce qu'elle brode n'est pas intéressant, Frédéric ne s'y attarde pas, c'est plus le fait qu'elle brode qui est intéressant (activité féminine de l'époque). - La peau brune reflète la mode de l'exotisme, à l'époque tout ce qui n'était pas français était privilégié : Mme Arnoux apparaît comme une Columba ou une Carmen Le sujet d'un portrait subjectif - Portrait s'apparente à un tableau (fonction décorative) - Le romantisme du tableau tient également à son pré-impressionnisme (comparaison avec Monet) : il comporte des couleurs mais surtout des valeurs claires (bleu, rose et beige) ; il souligne surtout la lumière qui émane de Mme Arnoux. [...]
[...] Pour répondre à cette question, nous verrons que ce texte est une illumination romanesque, puis nous étudierons le portrait romantique et enfin la présence d'un narrateur réaliste. I. ILLUMINATION DU HEROS 1. Comment les modalités de ce texte mi-descriptif, mi-narratif valorisent ce choc esthétique et les sentiments à l'origine de l'éducation sentimentale de ce jeune antihéros. - Valorisation du premier paragraphe (qui ne fait qu'une partie de la phrase) par la simplicité de la tournure ce passé simple) + le blanc typographique (qui donne un effet d'attente et mise en valeur du mot apparition Cette proposition exprime donc une forte émotion et de la surprise. [...]
[...] qui sont censées restituer l'illusion d'optique. - Mme Arnoux se découpe sur l'air bleu (dénote une lumière transparente), les doigts que la lumière traversaient (lumière presque diaphane). Poésie de toutes ces lumières qui semblent presque amoureuses. Transition : L'image picturale du personnage féminin que nous propose ce presque incipit du roman n'est autre que la transposition littéraire ce qu'il pourrait peindre, ce qui donne du romantisme à ce récit subjectif. Cependant le narrateur-auteur ne se laisse pas oublier, et il semble même faire un petit clin d'œil au lecteur concernant son personnage. [...]
[...] De plus on observe une disproportion entre l'objet et la réaction qu'il suscite. - Le rythme quaternaire puis ternaire, traduit un emballement de son engouement pour cette femme. Il obéit à une sorte de fétichisme avec son désir de connaître tous les détails de la vie de Mme Arnoux (comme toutes les affaires de bain) Il se moque un peu de tout le monde en fait - Mme Arnoux ne fait rien, elle ne réagit pas. Elle ne répond pas au coup de foudre d'Arnaud, ce qui montre une forme de placidité, et donc une forme de la bourgeoisie.(Résurgence de Mme Bovary) 3. [...]
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