Les écoles historiques, Guy Bourdé, Hervé Martin, chapitre 5, Les philosophies de l'histoire, Kant, les Lumières, Hegel, dialectique, Auguste Comte, Positivisme, Oswald Spengler, destinée organique, Arnold Toynbee, cycle des civilisations
Elles apparaissent au XVIIIe siècle, à l'époque des Lumières. Au XIXe s., avec l'impact de la Révolution française et des autres révolutions en Europe, le nombre de philosophies de l'histoire augmentent et visent à découvrir un sens caché à l'histoire
Cf. les doctrines de Hegel et de Comte qui organisent les périodes, soulèvent les changements et les permanences et interprètent l'évolution générale du monde selon le principe de la marche de l'Esprit (ou loi des 3 états).
[...] Hegel invente donc le mouvement dialectique qui domine la pensée du XIXe s. Comme Kant, Hegel pense que le monde est régi par un plan caché qui échappe à la conscience humaine. Ainsi, la liberté serait la finalité absolue de l'histoire. L'histoire universelle est un processus lent par lequel l'humanité passe de l'inconscient au conscient. Il avance l'idée de la ruse de la Raison : les individus pensent réaliser leurs propres buts, défendre leurs intérêts alors qu'ils ne font que réaliser un destin qui les dépasse. [...]
[...] Bossuet a également développé une téléologie dans son Discours sur l'histoire universelle. De son côté, Leibniz s'interroge sur la tendance vers le mieux en soulignant la contradiction entre l'existence d'un dieu créateur et les manifestations du mal. Il en conclut que c'est le choix du divin. La philosophie des Lumières est normalement anhistorique (cf. J.-J. Rousseau, Discours sur l'origine de l'inégalité. Par une démarche régressive, il fait retourner l'homme à l'état de nature dans lequel il vit dans un état d'équilibre et d'harmonie. [...]
[...] Après sa mort, ses disciples (Gans, Marheineke ) transcrivent ses notes de cours et les font paraître sous le nom de Hegel (18 vol., dont L'Esthétique, La Philosophie de la Religion, Les Leçons sur la Philosophie de l'Histoire. La pensée de Hegel est un idéalisme absolu qui suppose entre le sujet et l'objet (cf. Leçons sur la Philosophie de l'Histoire). Selon lui, la philosophie de l'histoire ne permet pas de dire ce que le monde doit être. La philosophie n'affirme qu'une chose : la raison gouverne le monde. [...]
[...] À l'inverse de Rousseau, Kant pense une histoire réelle comprise de façon empirique Mais il s'agit d'une histoire du philosophe et donc d'une histoire du sens de la vie humaine. Chez Kant, l'histoire est une partie de la Morale. Elle a toujours une finalité, mais n'est pas le fruit d'une intelligence suprême. L'histoire est un plan de la nature qui réalise ses fins à travers l'homme qui doit atteindre l'état de culture Dans l'histoire, la raison se heurte au problème de la réalisation de la société civile que la nature veut parfaite. [...]
[...] : les satellites coréen, japonais et vietnamien autour de la Chine. Les civilisations ne se succèdent pas nécessairement, elles peuvent coexister (ex. : au XXe s grandes civilisations coexistent : l'Occident, l'Union soviétique, l'Islam, l'Inde et l'Extrême-Orient. Toynbee s'interroge aussi sur la naissance des civilisations. C'est ainsi qu'il élabore le mécanisme du challenge and response : une civilisation peut apparaître lorsqu'elle se heurte à un obstacle (milieu naturel, facteur humain). Plus grande sera la difficulté et plus le stimulant sera puissant. [...]
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