La Dame aux camélia est un roman d'Alexandre Dumas, également appelé Dumas fils (1824-1895).
Il est publié pour la première fois à Paris ,en 1848, chez Cadot. Par la suite, Dumas met en scène l'adaptation de son roman, qui connaît alors un véritable triomphe au théâtre de Vaudeville, en février 1852 (...)
[...] La dame aux camélias n'est pas une prostituée vulgaire et que l'on ne peut pas sauver. Elle apparaît comme perfectible, à condition que les circonstances et son entourage s'y prêtent. Il s'agit pour l'auteur de préserver un minimum son lectorat et le public contemporain; car si Marguerite baigne au départ dans la dépravation et le libertinage, elle dégage aussi un sentiment pathétique qui nous empêche de la condamner. Loin des critiques que son époque a pu parfois lui adresser, Alexandre Dumas ne se livre donc pas à l'apologie de l'adultère ou de la débauche. [...]
[...] De plus, la figure paternelle a plus d'influence que jamais, et tous les représentants du monde de la bourgeoisie y sont présents pour marquer leur territoire. Dans les deux cas d'adaptation, l'héroïne est limitée et définie par son acte sacrificiel et par sa mort. C'est donc la fin de la liberté et de la sensualité et le triomphe de l'ordre bourgeois et de ses valeurs. [...]
[...] Il s'agit de Violetta ossia la Traviata, créé à Venise le 6 mars 1853, par Verdi et avec l'aide de Piave. Il sera également joué en France au Théâtre lyrique, en 1864. La postérité du roman est donc importante, et ne se limite pas à ces seules adaptations. On peut y ajouter plus d'une vingtaine de versions cinématographiques (de 1907 à 2001), ainsi que des films-opéras ou encore des ballets. De grands noms du cinéma, tel qu'Antonioni, ont repris l'histoire d'Alexandre Dumas pour en prolonger le mythe. [...]
[...] Parce que Marguerite se soumet aux exigences de M. Duval, elle acquiert une toute nouvelle aura: malgré la souffrance que provoque en elle l'abandon de son amant (tout en le sauvant), elle atteint un niveau de sacrifice et de grandeur qui lui donnent le statut de sujet dont elle rêvait, et non plus d'objet, de chose des hommes. Ainsi, son retour à une vie de courtisane ne doit pas être confondu avec son passé dans un rôle similaire. Car, entre temps, Marguerite a découvert et s'est prouvée à elle-même qu'elle était capable de vertu et de désintéressement. [...]
[...] Armand lui propose de payer pour elle. Mais le père de ce dernier surgit, averti par un notaire, et cherche à convaincre son fils de rompre avec Marguerite. Peine perdue: Armand s'obstine. Un soir, en rentrant à leur domicile, Armand ne trouve qu'une demeure vide, et reçoit une lettre dans laquelle Marguerite le supplie de l'oublier, elle, cette fille perdue Armand est dévasté et sa souffrance s'accroît lorsqu'il apprend qu'elle est retombée dans son ancienne vie de courtisane. Cherchant vengeance, Armand devient l'amant d'Olympe, la meilleure amie de Marguerite Gautier. [...]
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